Michelle Bachelet a été nommée le 9 août 2018 à la tête du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU par le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. Militante des droits des femmes, victime de la dictature de Pinochet au Chili, elle continue son combat pour les droits humains.
Le poste de Haut Commissaire aux droits de l’Homme a été créé en 1993. Nommé pour quatre ans, le Haut-Commissaire a pour mandat de « promouvoir et protéger la jouissance et l’application par toutes les personnes de tous les droits proclamés par la Charte des Nations Unies et dans les lois et traités internationaux sur les droits de l’Homme« . Il doit « prévenir les violations des droits de l’Homme, garantir le respect de tous les droits de l’Homme, promouvoir la coopération internationale« .
Directrice exécutive d’Onu femmes, à sa création 2010, elle met l’accent notamment sur les violences faites aux femmes.
En 2013, après beaucoup de négociations, elle fait adopter la déclaration suivante : « La Commission demande instamment aux Etats de condamner avec force toutes formes de violence contre les femmes et les filles et de s’abstenir d’invoquer toute coutume, tradition ou considération religieuse pour se soustraire à leur obligation de mettre fin [à cette violence] ».
Présidente du Chili, elle crée en 2016 un ministère de la Femme et de l’égalité de genre. En 2017, elle fait adopter le mariage homosexuel, et entreprend de dépénaliser la même année l’avortement, l’un de ses grands combats. La dépénalisation n’est que partielle, les femmes peuvent avorter en cas de risque pour la vie de la femme enceinte, de non-viabilité du fœtus et de viol.
FDFA salue la nomination de cette combattante pour les droits des femmes.