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Les ouvrages qui suivent reflètent la vie de l’association, nos « coups de coeur », les écrits de nos adhérentes et adhérents…
Nos membres écrivent :
* Brigitte Bourglan-Beaufils, Au 7 rue Georges Citard. L’auteur raconte ses souvenirs d’enfance oubliés, tapis au fond d’elle-même, qui ressurgissent soudain, avec émotion, tendresse, drôlerie auprès de chaque voisin dans un immeuble d’une petite rue du 15ème arrondissement de Paris. Elle les fait revivre sous sa plume, et réalise que ce sont eux qui ont nourri et enchanté sa vie. Editions Netbook.com, 15 euros, 2017.
* Alain Piot, La caissière et la putain, La prostitution comme on la parle, préface de Jeanne Cordelier. « Je n’ai pas voulu parler de la prostitution… mais au détour des chemins, écouter les gens parler… La conclusion est accablante : rien n’a changé depuis la première croisade (1096, ma référence symboliquement ironique dans le temps)… Et alors ? Que dire ? Lutter encore et toujours contre tous les comportements qui visent à obtenir la soumission de la femme ». L’Harmattan, 17,50 euros, 2017.
On trouvera à la suite de cette bibliographie (par ordre alphabétique des noms d’auteur.es), une liste des publications présentées au cours des « Feuilles d’automne » 2016
* 100 ans de combats pour la liberté des femmes
Les femmes sont les délaissées de l’histoire déclare Roselyne Bachelot, ancienne ministre, dans sa préface. Ce livre impressionnant par sa taille et son poids (2,6 kgs) veut réparer cette injustice. Portraits de femmes de combat, mais aussi d’hommes embarqués dans la même aventure, captivent notre attention et notre admiration. A la page 426, nous retrouvons la présidente de FDFA, Maudy Piot : J’y crois passionnément ! Edité par Flammarion, 2014, 547 pages, 29,95 euros.
A
* Sylviane Agacinski, Corps en miettes Flammarion 2009, 100 pages, 12 euros Selon l’auteure, l’homme moderne assiste à l’éclatement en miettes de sa vie et à la fragmentation de sa personne : productiond’enfants en laboratoire, marchandisation des cellules, des tissus et des organes du corps humain… Une réflexion sur la dignité de la personne et le respect du corps humain au moment où la France révise des lois dites bioéthiques.
* (Sous la direction de) Pierre Ancet : Le corps vécu chez la personne handicapée et la personne vieillissante, Dunod, Coll. Action sociale, Série Handicap Vieillesse, 2010. 23 euros. Cet ouvrage est consacré à l’expérience du corps vécu chez les personnes en situation de dépendance, ainsi qu’aux représentations qui peuvent conduire à l’oblitérer. Les témoignages y tiennent une part non négligeable, car ils visent à stimuler la réflexion sur la différence entre l’expérience réelle des personnes et celle qu’on leur prête. L’étude du handicap et du vieillissement interroge par ailleurs les limites de notre tolérance, et même l’expérience que nous faisons de notre propre corps : comment définirions-nous notre propre intimité ? notre autonomie ?
* Marieke Aucante, Mon petit frère l’Orage. Marieke Aucante intervenait le 6 décembre 2011 à notre colloque Des Solitudes et elle nous parlait de sa solitude auprès de son petit frère Denis, hémiplégique et épileptique durant de nombreuses années en Sologne. Son témoignage émouvant et vrai fait maintenant l’objet d’un livre paru aux éditions Albin Michel en février 2012. A lire avec le coeur. 265 pages, 18 euros.
B
* Sophie Bennarosh, A la recherche de ma santé perdue, (éd. du Moment), retrace, à partir de sa propre expérience, la route violente de la maladie rencontrant la médecine.
* Djemila Benhabib, Ma vie à contre-coran, VIB éditeur, Québec 2009, 270 pages. Un livre courageux, extrêmement documenté. Djemila Benhabib est née de mère chypriote et de père algérien. Ses parents, à Oran, étaient engagés dans les luttes politiques et sociales. Très tôt elle prend conscience de la condition subalterne des femmes de son pays. Condamnée à mort par les islamistes, sa famille s’est réfugiée en France. Quant à elle, elle vit au Canada depuis 1997.
* Djemila Benhabib, « Après Charlie – Laïques de tous les pays, mobilisez-vous ! », Djemila Benhabib, H&O (Languedoc-Roussillon), 2016, préface de Boualem Sansal. Djemila poursuit son combat qui est de nous faire comprendre qu’on ne peut aborder les attentats des groupes islamistes comme des gestes isolés ou des actes de folie. « Ils s’inscrivent dans une démarche réfléchie et sont le fruit d’une stratégie qui a fait ses preuves de l’autre côté de la Méditerrannée et sui vise à anéantir la démocratie. Cette idéologie a un nom : l’islam politique ».
* Hamou Bouakkaz, Aveugle, arabe et homme politique, ça vous étonne ? Notre ami Hamou Bouakkaz publie un livre iconoclaste retraçant son parcours singulier : d’Alger à Bezons puis Paris où il est élu PS du XX° et adjoint au Maire de Paris. De son handicap il a fait une force. Edition Desclée de Brouwer, 18 euros.
C
* Maryse Choisy, Un mois chez les filles, Stock. En 1928, la jeune journaliste Maryse Choisy décide de mener une enquête sur les milieux de la prostitution. Elle réalise un reportage en immersion en se faisant passer pour une femme de chambre dans une maison de rendez-vous. Ce reportage parait le 19 juin 1928, le texte fait scandale mais le livre s’arrache à plus de 450. 000 exemplaires. Maryse Choisy est née en 1903 et morte en 1979. Ecrivaine et journaliste, elle était passionnée de chiromancie et de psychanalyse. Elle fut une patiente de Freud. Son livre vient d’être réédité.
* Collectif Exploitées ? Le travail invisible des femmes, Les points sur les i : www.i-editions.com, 14,90 euros. Pas de plaintes, mais un constat précis et des propositions élaborées collectivement pour changer le regard et les pratiques du travail, pour construire l’égalité entre les femmes et les hommes, pour transformer la société. i-editions
* Collectif Les travailleurs handicapés vieillissants Avec Stiker (H.J.), Hamonet (C.), Leroux (P.), Trouilloud (M.), Pitaud (P.), Breitenbach (M.), Velche (D.), Velut (P.), Blanc (Z.) Grenoble, PUG, 2008, 244 p. (Collection Handicap, Vieillissement, Société). La thématique des travailleurs handicapés vieillissants prend aujourd’hui une dimension nouvelle du fait de l’allongement de la durée d’activité des salariés et de l’augmentation de l’espérance de vie. Cet ouvrage collectif comprend quatre parties. La première met en perspective la spécificité du vieillissement des travailleurs handicapés et des traitements proposés. La seconde met l’accent sur la spécificité de ceux qui sont accueillis dans les établissements spécialisés, comme les ESAT. La troisième partie se focalise sur le vieillissement de ceux qui appartiennent à la population active en milieu ordinaire de travail. Enfin la quatrième partie présente les options retenues dans trois pays : Pays-Bas, Suède, Grande Bretagne.
* Corps vulnérables, Les cahiers du genre (n° 58, 2015), Selon quels critères considère-t-on qu’un corps est exposé à la blessure ou à la destruction, objet possible ou probable de maltraitance ou de négligence ? », se questionnent les Cahiers. « Pourquoi et à partir de quels éléments une personne est-elle considérée comme devant être secourue, protégée ou encore pleurée ? Quelles sont les normes politiques, éthiques, psychologiques et sociales mobilisées, les argumentations déployées, les représentations projetées, les agencements matériels qui constituent un corps en entité vulnérable ?
* Elisabeth Crémieu, Géopolitique de la condition féminine, (Puf) 2014, Agrégée de géographie, enseignante au lycée Lavoisier et à Sciences-Po, l’auteure nous propose 1 – Une analyse du schéma universel de la domination masculine à travers l’héritage des religions et des traditions culturelles.2 – Une description des dangers issus des fondamentalismes religieux, et de leur rôle dans le recul des droits des femmes. 3 – La première étude géopolitique sur la condition féminine à travers ses acteurs et actrices, ses évolutions, et les enjeux qui la sous-tendent
D
* Saïda Douki-Dedieu & Hager Karré, Daech la dernière utopie meurtrière. L’Etat dit Islamique a créé une situation inédite en s’implantant dans un territoire qu’il prétend étendre au moins jusqu’aux frontières de l’ancien empire ottoman dont il s’arroge l’héritage. Il est fort peu probable que cette ambition se réalise, compte tenu du rapport des forces en présence. Mais la victoire sur Daech devra être aussi idéologique. Comprendre l’attrait qu’exerce cette organisation, sur les jeunes notamment, c’est ce que les auteures tentent de faire dans cet essai, en invoquant deux parallèles : l’utopie et la toxicomanie, auxquelles les adolescents sont extrêmement vulnérables. Editions L’Harmattan, septembre 2016, 282p. 29 euros.
* Valérie Delattre et Ryadh Sallem (sous la direction de), Décrypter la différence, lecture archéologique et historique de la place des personnes handicapées dans les communautés du passé CQFD, 190 rue Lecourbe, 75015 Paris. Prix : 40 euros + 5 euros de port. Cet ouvrage, né d’une interrogation mutuelle, regroupe une trentaine de chercheurs qui ont mis en commun leurs données anciennes et leurs travaux récents; il a été édité à l’occasion du colloque organisé par CQFD à l’Unesco le 3 décembre 2009 (journée internationale des personnes handicapées) dans le cadre des Défis de Civilisation On peut télécharger le bon de commande sur le site CQFD et l’envoyer à CQFD, 190 rue Lecourbe, 75015 Paris.
* Jacqueline Desforts, Violence et corps des femmes, le droit de vivre pour celles qui donnent la vie, Editions L’Harmattan, 2001, 279 p. Ce livre, d’une grande lucidité, est un cri de colère scientifique à entendre. Il dénonce les violences faites aux femmes : violences obstétricales, stérilisation chimique, violence conjugale, viol…
* Anne Dusart, Comment meurent les personnes handicapées ? Contextes de fin d’existence et conditions de décès des adultes handicapés, Bulletin d’information du CREAI Bourgogne, 2015, n° 348 (15 p.) Le contexte dans lequel les personnes reconnues comme handicapées par la société vivent la dernière partie de leur vie change et ce changement invite à repenser l’accompagnement qui leur est apporté, que ce soit du côté des aidant-e-s familiaux, des soignant-e-s ou des accompagnant-e-s professionnel-le-s, et plus largement à repenser les politiques dans ce domaine.
* Elsa Dorlin, Sexe, genre et sexualités. Pour qui veut s’y retrouver dans les concepts utilisés aujourd’hui, et pour mieux comprendre le mouvement féministe dans son unité comme dans sa diversité au cours des quarante dernières années. L’ouvrage est publié dans la collection Philosophies des P.U.F., 2008-2011, 12 euros.
E
* Ensemble Le CCAH (Comité de Coordination de l’Action en faveur des personnes Handicapées) vient de fêter ses 40 ans d’existence et dans ce cadre a édité un beau livre comportant 40 portraits de personnalités, handicapées ou non. Le livre a été écrit par Gilles Luneau, grand reporter et il est illustré par Nathalie Tufenkjian, photographe. La préface est d’Axel Kahn. Maudy Piot figure dans les 40 portraits. Editions Gallimard et Alternatives, 240 pages, 30 euros.
* Fatima-Ezzahara Benomar, Féminisme : la révolution inachevée, Bruno Leprince éditions, 2013. Aujourd’hui en France, 80% des travailleurs pauvres sont des femmes. Une femme meurt tous les 2 jours sous les coups de son compagnon. Une femme est violée toutes les 7 minutes. Alors, est-ce le féminisme ou le machisme qui est extrémiste et dominant ?
F
* Olga FAURE-OLORY Et si le monde n’était que perception… Transversales Editions, 2008. 170 pages. Olga Faure-Olory est malvoyante depuis l’âge de 6 ans. Conçu en deux parties (un récit autobiographique et des fiches conseil pour vivre sa malvoyance au quotidien), ce livre généreux et débordant de vitalité est le témoignage d’une femme hors du commun.
* LA FEMME dans les religions, Pourquoi fait-elle si peur ? Un dossier fort intéressant dans Le Monde des Religions n° 33, janvier-février 2009. Au sommaire : Quand Dieu était une femme – La revanche des dieux mâles – La misogynie dans les textes – Torturées au nom de Dieu – Des fondateurs féministes à la trahison des clercs – Les grandes mystiques – Ces femmes qui font bouger les lignes – Entretien avec Michel Cazenave. En kiosque. 6 euros.
* Femmes j’écris ton nom : publié par la Documentation française, le guide de la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions, décembre 1999, à la suite de la circulaire Jospin demandant la féminisation dans la langue.Journal officiel du 8 mars 1998 (NOR: PRMX9802741C)
G
* Charles Gardou : La société inclusive, parlons-en ! Il n’y a pas de vie minuscule En savoir plus face à l’ampleur des phénomènes d’exclusion, ce sont de nouveaux fondements pour notre vie commune que Charles Gardou propose dans cet essai, à la fois nourri, vif et incarné.A partir des principes et exigences d’une société inclusive, il dessine une autre vision de notre patrimoine humain et social, dont les plus vulnérables demeurent souvent privés. Il donne à comprendre la portée des discriminations incessamment reproduites, en mettant au jour les violations de droits que subissent, parmi d’autres défavorisés ou marginalisés, les personnes marquées par cette expression de nos fragilités qu’est le handicap. Dans notre société où des îlots de commodités côtoient des océans d’empêchements, il forge une conception renouvelée des existences humaines et de la singularité qui leur est attachée comme de l’équité et de la liberté d’accès aux biens collectifs qu’elles impliquent.
« Une société n’est pas un club dont des membres pourraient accaparer l’héritage social à leur profit pour en jouir de façon exclusive. Elle n’est non plus un cercle réservé à certains affiliés, occupés à percevoir des subsides attachés à une « normalité » conçue et vécue comme souveraine. Il n’y a pas de carte de membre à acquérir, ni droit d’entrée à acquitter. Ni débiteurs, ni créanciers autorisés à mettre les plus vulnérables en coupe réglée. Ni maîtres ni esclaves. Ni centre ni périphérie. Chacun est héritier de ce que la société a de meilleur et de plus noble. Personne n’a l’apanage de prêter, de donner ou de refuser ce qui appartient à tous. Une société inclusive, c’est une société sans privilèges, exclusivités et exclusions.»
* Sous la direction de Charles Gardou, Le handicap au risque des cultures – Variations anthropologiques, Editions Erès, 2010, 440 pages, 30 euros. Partout et toujours, les hommes, façonnés par leur culture, ne cessent de chercher des explications au handicap. Cet ouvrage à plusieurs voix en explore les représentations collectives; il déconstruit ce qui, au sein d’une société, finit par apparaître naturel et rend intelligible ce qui advient au-delà des cultures. Vingt huit chercheurs explorent les cinq continents.
* Charles GARDOU Pascal, Frida Kahlo et les autres… ou quand la vulnérabilité devient force Toulouse, érès, 2009, 224 pages, 20 euros. A l’heure où on exalte la facticité, où s’affiche la loi de la force avec indécence, l’auteur rappelle qu’oublier les valeurs de la fragilité génère mépris et exclusion. A l’instar de Fragments sur le handicap et la vulnérabilité (érès, 2005), il montre que l’homme est d’autant plus fort qu’il se connaît et s’assume vulnérable et ouvre ainsi à une intellignece de la fragilité. Charles Gardou est professeur à l’Université Lyon 2 où il a fondé en 1995 le Collectif Reliance sur les situations de handicap.
* Sous la direction de Charles Gardou, Professionnels auprès des personnes handicapées : le handicap en visage, Editions Erès, 2010, 204 pages. Cette nouvelle édition regroupe des témoignages de médecins, psychanalystes, psychologues, orthophonistes, éducateurs, rééducateurs et autres intervenants auprès des personnes handicapées, qui se trouvent réunis par la vulnérabilité des enfants, des adolescents, des adultes et de leurs proches qu’ils accompagnent. Ils parlent de leurs sentiments, de leurs attitudes, de leurs réactions, de leurs faiblesses, de leurs forces et de leurs attentes… Avec : Elisabeth Zucman, Jean-François Gomez, Jacques Ladsous, Régine Scelles, Daniel Terral, Joseph Rouzel, Claude Chalagnier, Lin Grimaud, Claude Della-Courtiade, Jacques Loubet, Stanislas Tomkiewicz, Nicole Diédérich.
* Sous la direction de Charles Gardou, Le handicap par ceux qui le vivent Editions Erès 2009, 245 pages, 23 euros. La parole est ici exclusivement donnée à des femmes et des hommes en situation de handicap qui livrent leurs expériences de la réalité de leur existence et du monde qui les entoure. Ont collaboré à cet ouvrage : V.Assante, JM Bardeau-Garneret, E. Bavcar, E. Boivin, J. Boivin, H. Bouakkaz, MS Chaumont, F. Chomarat, R. Dessertine, P. Dutreil, M. Feuillatre, F. Flashner, V. Fries, H. Horiot, L. Lejard, JM Maillet-Contoz, M. Nuss, JC Parisot, M. Piot, E. Rojas, P. Streiff, D. Venet. A noter la contribution de Maudy Piot, présidente de FDFA, intitulée Les yeux ont inventé la nuit. Ce livre se trouve également dans la bibliothèque en ligne Hélène pour lecteurs aveugles ou malvoyants disposant d’un IRISdéveloppé par Eurobraille.
* Laura Granny Je jette ma baleine à la mer – Violences conjugales, des mots sur les maux, Editions Récits, 12 euros. Laura Granny a 18 ans lorsqu’elle rencontre celui qui va devenir son mari, le père de son enfant et rapidement son bourreau et ce, durant 6 ans. On m’avait donné deux ailes, il m’en a brisé une. Avec l’autre je m’envole, je boite mais je veux aller vers les autres et vous retrouver. J’espère, avec toutes les lueurs dans mon coeur, pouvoir éclairer le vôtre et vous aider à vous libérer.
* Geoges Grard (Geg), Bande dessinée : LA BANDE A Ed Illustration Jacques Lemonnier (Jak) Grrr… Art éditions, 2006 (auto-édité) Pour créer ce personnage, unique héros handicapé moteur à ce jour dans l’histoire de la BD française, Georges Grard dit avoir été inspiré par la remarque d’un de ses élèves de CE2, handicapé moteur : ‘On parle de nous, mais on ne nous montre jamais!’
* Benoîte Groult, Mon évasion, Autobiographie, Grasset 2009, 333 pages, 19,50 euros. Existe en CD MP3 (9h). Benoîte Groult publie enfin son autobiographie : d’une enfance privilégiée dans les années trente à l’engagement féministe, d’un mariage bourgeois au contrat de liberté, l’auteure de La Touche étoile raconte ici sa traversée de la vie comme une perpétuelle évasion. (Benoîte Groult est membre d’honneur de FDFA). INFO DERNIERE (octobre 2009) : Le livre de Benoîte Groult vient d’être édité en caractères agrandis, pour les malvoyants, aux éditions A vue d’oeil, 27 avenue de la Constellation, BP 78164, 95801 CERGY-PONTOISE cedex, et d’autre part aux éditions Succès du livre Confort.
* Benoïte Groult, Ainsi soit Olympe de Gouges, Grasset, 2013. Elle a été la première en France en 1791 à formuler une « Déclaration des Droits de la Femme », elle a revendiqué toutes les libertés, y compris sexuelles, elle a payé de sa vie sa fidélité à un idéal.
Guide de la France accessible – hébergement, visites, loisirs… par Handitourisme, 2011, édité par Le Petit Futé. 15,95 euros.Sixième édition. A n’en pas douter, 2011 verra le nombre d’établissements labellisés Tourisme et Handicap augmenter tandis que se met en place le premier dispositif européen pour une circulation facilitée avec la mise en place de la carte européenne de mobilité. Recommandé par nos adhérent(e)s de Perpignan, Joël (Handiressources) et Dominique-Laurence (journaliste). PS on en est à l’édition 2015.
H
* Gisèle Halimi, Ne vous résignez jamais Plon, 2009, 20,90 euros. De son enfance en Tunisie, dans les années 30, dans un milieu pauvre et inculte, elle a gardé ce souvenir : ‘Etre une fille est une malédiction’. C’est cette situation qui l’a obligée à lutter et elle affirme : ‘C’est parce que ma souffrance de fille m’asphixiait que je devins, instinctivement, féministe’. Gisèle Halimi est fondatrice et coprésidente de l’association Choisir – La cause des Femmes.
* Françoise Héritier, Le goût des mots, Odile Jacob, 2013. Après « Le sel de la vie », Françoise Héritier poursuit ici son exploration tout en intimité et en sensualité de ce qui fait le goût de l’existence. A travers les mots, c’est le trésor caché s’établissant en nous entre les sons, les couleurs, les saveurs, les touchers, les perceptions et les émotions qu’elle nous convie à redécouvrir.
* Sous la direction de Helena Hirata, Maria Rosa Lombardi et Margaret Maruani. Travail et genre. Regards croisés France-Europe-Amérique latine Editions La Découverte, 2008. Quelle est la place des hommes et des femmes dans le monde du travail, en Europe et en Amérique Latine ? Peut-on comparer, du point de vue du travail, de l’emploi, du chômage ou de la formation, des régions du monde qui ont des histoires, des cultures et des niveaux de développement économique aussi contrastés ? Ouvrage sur le même thème en espagnol : Mercado de Trabalho e Gênero. Comparaçoes internacionais par Alertina de Oliveira Costa, Bila Sorj, Cristina Bruschini et Helena Hirata, Rio de Janeiro, FGV Editoria, 2008.
K
* Simone Korff-Sausse (Dir.) et Albert Ciccone, Sylvain Missonnier, Roger Salbreux, Régine Scelles La vie psychique des personnes handicapées Erès, Connaissances de la diversité, 2009, 239 pages, 23 euros. Les auteurs de cet ouvrage, issu du troisième séminaire interuniversitaire sur le handicap, partent de l’hypothèse que toute personne humaine, aussi démunie soit-elle, a quelque chose à dire de sa position subjective. Encore faut-il l’entendre… et accepter de questionner les présupposés qui nous empêchent de nous identifier à une personne si différente, si loin de notre expérience quotidienne, de nos certitudes perceptives et de nos éprouvés corporels, pour découvrir son monde intérieur.
* Yvonne Knibiehler, Histoire des infirmières – en France au XXème siècle Hachette Littératures, collection Pluriel, 441 pages, 2008. Chacun de nous, dans les moments critiques de son existence – la naissance, la maladie, la mort -, s’en remet à la compétence et à la sollicitude de celles qui sont là pour nous assister. Ces femmes de l’ombre, les infirmières, tiennent alors notre destin entre leurs mains. Aujourd’hui, il y a environ 450 000 infirmières en France. Ce métier à majorité féminine a subi de profondes transformations depuis les découvertes de Pasteur, qui ont bouleversé la médecine, l’hôpital, le monde de la santé. Ce livre essaie de montrer comment cette mutation affecte les infirmières dans leur travail au quotidien, dans leur vie personnelle, dans leur identité. Pour compenser la relative pauvreté des documents officiels, l’auteur utilise une soixantaine de témoignages donnés par des infirmières de tous âges. Elles ont été formées par les congrégations, par la Croix-Rouge, par des associations, par l’Assistance publique. Elles travaillent dans les écoles, les usines, à l’armée, en établissements hospitaliers, dans les PMI, à domicile. Elles sont fonctionnaires, salariées ou libérales. Elles ont connu des conflits violents, des chagrins profonds, des joies intenses, des déceptions. Le doute à présent les assaille : vont-elles être concurrencées par les aides-soignantes ?.
L
* Chantal Lavigne, Handicap et parentalité, le principe du Pangolin, (INS HEA). Elle parle des discriminations subies par les personnes sourdes et en particulier des élèves qui les vivent dans le système scolaire français.
* J.M.G. Le Clézio (Nobel!) Poisson d’or Folio Gallimard 2007, 298 pages La jeune Laïla, volée, battue et rendue à moitié sourde à l’âge de six ans, et vendue à Lalla Asma qui est pour elle à la fois sa grand-mère et sa maîtresse. A la mort de la vieille dame, huit ans plus tard, la grande porte de la maison du Mellah s’ouvre enfin et Laïla doit affronter la vie, avec bonne humeur et détermination, pour réussir à aller jusqu’au bout du monde.
* Claudine LEGARDINIER Prostitution, une guerre contre les femmes, éditions Syllepse, 2015. Dans cet ouvrage, l’auteure tente de faire le bilan du tort que la prostitution fait aux femmes prostituées, mais plus largement à toutes les femmes ; de montrer que les profits et bénéfices vont à de multiples profiteurs sauf aux premières concernées ; et que médias et intellectuels, fascinés par le bordel, mettent toute leur énergie à faire la promo de ce « fossile vivant » au lieu d’encourager les femmes à occuper la place qui leur revient dans la société.
* Le temps des femmes Hors série poche n° 51 de la revue Alternatives Economiques, septembre 2011. Liberté, égalité, parité, la révolution continue. Suède, Espagne, Tunisie, Japon, Inde, Etats-Unis…, la situation des femmes à travers le Monde. 9,50 euros.
M
* Malalaï Joya, Au nom de mon peuple, Une voix pour l’avenir de l’Afghanistan, Presses de la Cité 2010. En 2005, cette ardente militante pour la cause des femmes devient à 27 ans la plus jeune élue au Parlement afghan. Elle ne cesse d’y dénoncer les seigneurs de la guerre, l’ingérence des puissances étrangères, de s’insurger contre les trafics et la corruption, contre les violations des droits des femmes. Expulsée du Parlement en 2007, menacée de mort, elle a depuis échappé à plusieurs tentatives d’assassinat. Malgré tout, elle continue inlassablement de faire entendre sa voix, de se battre pour voir naître un Afghanistan démocratique et laïque, où les femmes vivraient dans la liberté et la dignité.
* Malka Marcovich, PARISIENNES, De Marie Stuart à Simone de Beauvoir, ces femmes qui ont inspiré les rues de la capitale. 200 femmes pour 4000 hommes sur les plaques des rues parisiennes! L’auteure, historienne spécialiste des droits des femmes nous propose une randonnée passionnante et instructive. Editions Balland, 428 pages, 24,90 euros. Préface d’Anne Hidalgo.
* Marianne (hors série, septembre 2015) Au temps des maisons closes (1850-1946). Ce Hors-Série est vraiment à lire d’un bout à l’autre. Très bien documenté, il nous donne une vision époustouflante du monde des bordels d’une époque révolue (puisqu’elles ont été closes… définitivement en 1946 grâce à la très ambigüe Marthe Richard). Les fondamentaux par contre sont-ils vraiment d’un autre temps, ce n’est pas sûr.
* Claudine Monteil, Simone de Beauvoir – Modernité et engagement L’Harmattan 2009, 274 pages, 24,50 euros. Claudine Monteil, amie de l’auteur du Deuxième sexe offre dans cet ouvrage une analyse politique et littéraire de l’actualité de l’oeuvre : dénonciation des dictatures, de la torture, de l’oppression des femmes dans de nombreux pays… Cet ouvrage contient des entretiens inédits avec Simone de Beauvoir et des membres de sa famille.
* Danièle Moyse Handicap : pour une révolution du regard : une phénoménologie du regard porté sur les corps hors normes, Presses universitaires de Grenoble, 2010, 149 pages. Pourquoi la perception d’une anomalie peut-elle arrêter le regard porté sur l’être humain qui en est atteint ? Comment dépasser l’effet de sidération que provoque souvent la présence d’un handicap, ou simplement une apparence corporelle peu ordinaire ? Un tel phénomène est-il inévitable ou une conversion, voire une révolution, du regard est-elle, en la matière, possible ? Telle est la première série de questions abordées par cet ouvrage…
P
* Michelle Perrot : Mélancolie ouvrière » C’est en 1970 que Michelle Perrot, historienne spécialiste de l’histoire des femmes, découvre l’autobiographie de Lucie Baud, née en 1870, ouvrière de la soie, devenue la Révoltée de la soie ! Dans une monde qui semble fait par les hommes, dans cet univers viril des combats ouvriers, des grèves, une femme fait tache… C’est donc l’itinéraire de cette ouvrière méconnue qui a l’étoffe d’une héroïne que Michelle Perrot nous fait découvrir avec bonheur ! Grasset, 2012, 188 pages,11 euros.
* Michelle Perrot, Histoire de chambres Le Seuil, La librairie du XXIème siècle, septembre 2009, 450 pages, 22 euros. De l’Antiquité à nos jours, Michelle Perrot esquisse une généalogie de la chambre, creuset de la culture occidentale, et explore quelques-unes de ses formes, traversées par le temps : la chambre du roi (Louis XIV à Versailles), la chambre d’hôtel, du garni au palace, la chambre conjugale, la chambre d’enfant, celle de la jeune fille, des domestiques, ou encore du malade et du mourant. Puis les diverses chambres solitaires : la cellule du religieux, celle de la prison; la chambre de l’étudiant, de l’écrivain…
* Michelle Perrot, Des femmes rebelles, Olympe de Gouges, Flora Tristan, Georges Sand, Elysad 2014. Trois femmes de lettres qui ont marqué leur époque en s’engageant contre la violence de l’ordre établi. Dans ses portraits enrichis des textes des trois auteures, Michelle Perrot réhabilite la mémoire et l’héritage de personnalités longtemps oubliées.
* Emmanuelle Pittau, Rien de confidentiel, disent-ils, Ed. Méandre Pétra. L’auteure nous emmène dans l’univers impitoyable de la psychiatrie à partir de son expérience personnelle et témoigne de la violence psychologique qu’inflige aux patients la déshumanisation des corps et des esprits.
Q
* Questions féministes 1977-1980. Il s’agit de la réédition des 8 numéros de la revue du même nom. Créée en 1977, avec Simone de Beauvoir comme directrice de publication, la revue a pour objectif d’appréhender le système de genre, d’inscrire le féminisme dans une perspective matérialiste et d’abolir le système de domination patriarcale. Il était temps que ces textes fondateurs et introuvables retrouvent l’air du temps pour relever le défi du féminisme Editions Syllepse, 2012, préface de Sabine Lambert, 1022 pages, 40 euros.
R
* Delphine Renard, Tu choisiras la vie, Grasset et Poche. Dans ce livre, Delphine Renard raconte l’horreur de l’attentat dont elle a été victime de la part de l’OAS, lorsqu’une bombe (qui ne lui était pas destinée mais visait André Malraux) lui a fait perdre la vue.
S
* Muriel Salmona, Violences sexuelles, les 40 questions-réponses incontournables. L’auteure, spécialiste de la question, développe le concept de « mémoire traumatique ».
* Rahmouna Salah, Fatiha Maamoura, témoignages recueillis par Nadia Kaci, Laissées pour mortes – Le lynchage des femmes de Hassi Messaoud, Max Milo éditions, 2010, 254 pages, 18 euros. Le 13 juillet 2001, à Hassi Messaoud (sud algérien), à la suite d’un prêche virulent de l’imam, près de 500 hommes agressent et torturent une cinquantaine de femmes travaillant pour l’industrie pétrolière et vivant dans un bidonville. Leur crime ? Des travailleuses vivant seules sont obligatoirement des protituées et font honte à leurs familles! Deux d’entre elles se battent pour obtenir la condamnation des coupables. Elles témoignent de l’horreur.
* Pinar Selek, Parce qu’ils sont arméniens. Au-delà de la question arménienne, ce livre est un témoigage sensible, engagé, parfois autocritique, qui dénonce les impasses de la violence et sonde les mutations de l’engagement collectf.
T
* Paola Tabet, La grande arnaque – Sexualité des femmes et échange économico-sexuel, L’Harmattan 2015 (édition originale en italien et en français en 2004), 20 euros
Dans la majorité des sociétés connues, la sexualité apparaît comme un échange asymétrique et non réciproque entre hommes et femmes, une compensation masculine pour une prestation féminine, un paiement qui peut revêtir les formes les plus variées en échange d’une sexualité transformée en service. Comment se fait-il que les hommes, même plongés dans les situations les plus misérables, peuvent se payer le service sexuel d’une femme – alors que non seulement les femmes n’ont pas, sauf exception, cette possibilité mais de plus n’ont même pas droit à leur propre sexualité ? Paola Tabet est ethnologue; elle travaille sur le racisme et sur les rapports sociaux de sexe.
Livret des autrices et auteurs présentés lors des Feuilles d’automne 2019
Ouvrages présentés aux feuilles d’automne 2016
Danielle MICHEL-CHICH
Née en 1951 en Algérie, Danielle Michel-Chich est agrégée d’Anglais et titulaire d’un DEA de traduction.
Journaliste indépendante, elle est spécialiste des questions de société, notamment l’éducation et les femmes. Elle est l’auteure de plusieurs essais et documents parmi lesquels :
– Viens chez moi, j’habite chez mes enfants (Bayard, 1996)
– Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs (Ed. des Femmes, 2007)
– Lettre à Zohra D. (Flammarion, 2012)
Michelle PERROT
Professeure émérite de l’Université Paris 7-Diderot, Michelle Perrot est historienne et écrivaine. Elle a développé ses recherches dans plusieurs directions : le travail et le monde ouvrier, la délinquance et les prisons, la vie privée et l’histoire des femmes. Elle a codirigé avec Georges Duby, l’Histoire des femmes en Occident (Plon, 1991-92) et publié notamment : Les femmes ou les silences de l’Histoire (Flammarion, 1998), Histoire de chambres (Prix Femina Essai 2009), Mélancolie ouvrière (Grasset, 2012), Des femmes rebelles. Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand, (Elyzad, 2014). Elle a été vice-présidente du Conseil national du Sida et a codirigé (1985-2014) les « lundis de l’histoire » sur France Culture.
Marie-France HIRIGOYEN
Livres publiés :
•Le harcèlement Moral, la violence perverse au quotidien. Syros, Paris, 1998, et en poche aux éditions Pocket, 2000. Traduit en 26 langues ; publié à 450 000 exemplaires en langue française.
•Malaise dans le travail, harcèlement moral, démêler le vrai du faux. Syros, Paris, 2001 et en 2002 aux éditions Pocket.
•Femmes sous emprise, les ressorts de la violence dans le couple. Oh édition, Paris, 2005. puis aux éditions Pocket.
•Les nouvelles solitudes. La découverte, Paris, 2007
Claire AGNES
L’Harmattan – 2013
Il y a vingt-quatre ans, en 1989, Claire envoie une lettre à l’association Vivre et l’écrire. Recherchant un correspondant afin de lui écrire sa souffrance. Marie a répondu à cette lettre : « En lisant ta lettre, j’ai cru en toute bonne foi entendre une adolescente de presque 16 ans chercher à combattre un malaise d’être, un dégoût du corps, une peur d’aimer ».Et c’est ainsi que Claire a écrit à Marie, puis a dévoilé un terrible secret qui aboutira à une plainte, une procédure et un procès aux Assises et enfin une condamnation.
Brigitte AUBONNET
Violences – Editions Le Bruit des autres – 2014
Carmina porte ses dix-sept ans comme une énigme. Son âge, un mystère quand on la rencontre. Ni enfant, ni femme, la situer est impossible. Seuls les stigmates de la pauvreté. L’abandon de soi. La vie, c’est pour les autres. Ne lui reste que la survie. Comme sa mère.
Sa mère, enfant, était un paquet que l’on se refilait de famille d’accueil en famille d’accueil. Face à une difficulté, changer de lieu est proposé comme solution. Et tout recommence, comme avant. Pire même. Violette n’avait plus rien à perdre. Perdre l’amour d’une famille, même d’adoption, avait été trop douloureux. Alors autant ne jamais s’attacher. Etre odieuse est devenu l’ombre qui la devançait partout.
Awa BA
Polygamie, la douleur des femmes – Publibook – 2014
« J’aimerais qu’on me présente une femme qui a choisi délibérément la polygamie sans y être contrainte, par une famille, les circonstances, la société, la tradition… Bien évidemment que les femmes subissent la polygamie et que cette vie engendre pour elles de la douleur, de la tristesse, des drames. Bien sûr qu’elles s’en plaignent dès qu’elles le peuvent. Mais que dit-on aux femmes qui se plaignent ? « Mougneul », c’est-à-dire « supporte » , c’est l’empire de l’homme-roi »
Claire BAUCHART
Valsent les jours – Grrr…art éditions – 2016
Joséphine répondait poliment et le plus aimablement possible à cette avalanche de compliments. Elle devait certainement être excellente comédienne pour faire si bonne figure qu’elle en devenait enviée par nombre de jeunes filles. Paradoxe, la chanteuse était ce soir-là entourée d’admirateurs, mais se sentait incroyablement isolée. Elle était seule dans son mal-être alors que tout le monde la pensait heureuse et épanouie.
Céline BERTRE
Attendre l’été à l’arrière de la voiture – L’Harmattan – 2016
Elfe a onze ans. Elle part en vacances en Bretagne avec sa famille, accompagnée de sa soeur, lourdement handicapée, avec qui elle a établi peu à peu une communication sans mots, un langage secret. Arrivée dans le village de vacances, Elfe va faire la connaissance d’Audrey. Cette rencontre va bouleverser leur vie. Entre elles trois, d’étranges liens se tissent, se font, se défont. Qui est cette soeur ? Un personnage emmuré dans son handicap ou un être doué de certaines capacités sensorielles et neurologiques insoupçonnées qui lui permettent d’entrer en communication ? Qui est Audrey, adolescente singulière et surdouée ?
Au fil du roman, on le découvre. Et des questions se posent : quel sens donner à sa vie quand on s’attache en grandissant à un être dépourvu de mots ? Comment être soeurs, des soeurs si complices, sans l’usage de la parole ? Comment aimer l’autre quand certains mots sont interdits ?
Ce roman d’apprentissage au récit touchant, vivant et sombre à la fois, nous plonge dans un univers romanesque, féerique et pourtant criant de vérité.
Brigitte BRAMI
Miracle de Jean Genet – L’Harmattan – 2015 « Inclassable et dérangeant, Miracle de Jean Genet est une exégèse sans les murs, sans l’académisme universitaire habituel. C’est un long poème écrit par une captive amoureuse aussi déjantée qu’érudite ; c’est une bombe littéraire. Le miracle est celui de la poésie qui pulvérise tous les paradigmes éculés. »
Pascale CASANOVA
On m’avait dit que c’était impossible – Nouvelles Editions Loubatières – 2015
Entre humour et émotion, le parcours de Pascale Casanova : elle ne voit presque rien et souffre d’une malformation cardiaque mais qu’importe, elle veut vivre pleinement. Sans jamais voir au tableau, malgré les nombreuses opérations auxquelles elle doit faire face, elle suit une scolarité en classes « ordinaires » Passionnée de ski, elle mène, parallèlement à ses études puis à son travail, une brillante carrière de sportive de haut niveau en ski alpin handisport. Peu à peu, pourtant, elle doit se résoudre à mener son combat le plus difficile : accepter son handicap.
Chahla CHAFIQ
Chahla Chafiq est autrice de romans, nouvelles et essais. Elle écrit en français et en persan.
Parmi ses derniers ouvrages en français :
– Demande au miroir, L’âge d’homme, 2015.
– Islam politique, sexe et genre, à la lumière de l’expérience iranienne, PUF, 2011.
– Chemins et brouillard, Metropolis, 2005.
Demande au miroir – L’Age d’homme – 2015
Entre Téhéran et Paris, les personnages explorent les méandres de l’exil, de la rupture aux retrouvailles, de la ruine des illusions au renouveau. Ils nous font sentir la douceur de l’enfance, la victoire amère de l’obscurantisme, la déchirure de l’exil. Une histoire collective et intime. À la fois étrange et familière. Un miroir qui nous renvoie notre propre reflet à travers l’Autre, l’exilé.
Claire CLAUSS
Le Bouddha, l’Alchimiste et le fauteuil roulant – Editions Baudelaire – 2014 Tout commence un matin lorsque Claire, enceinte de huit mois, réalise que le bébé qu’elle porte ne bouge plus. Quand elle se réveille de la césarienne, les nouvelles ne sont pas bonnes. La vie de Claire bascule. Quelles terribles séquelles ce bébé désiré dans la joie portera- t-il ? A travers un récit riche en émotions, l’auteure nous dévoile les clés d’un parcours de résilience qui la mène, grâce à la magie de l’alchimiste, sur un chemin initiatique spirituel et philosophique qui redonne véritablement un sens à notre vie.
Stéphanie CLAVERIE
L’Homme qui n’a pas inventé la poudre – La Différence – 2016
Depuis qu’il est enfant, Sébastien ne fait rien comme tout le monde. Tout commence le jour de la noyade de sa mère : à l’inverse des gens du village, il ne pleure pas mais ne mange plus de poisson. À l’école, il ne récite pas la table de multiplication, il la chante à tue-tête. Au square, il ne joue pas au foot, il culbute la jolie Lili dans l’herbe grasse… C’est une évidence, Sébastien tourne à l’envers. Il faut le placer dans une institution spécialisée. Effrayé de rester seul, son père, René, le récupère à la maison et fait son éducation. À sa majorité, devenu jardinier municipal sur l’île d’Oléron, il obéit à l’appel des fleurs et à tous ceux qui n’ont pas peur de lui, comme Lucas au centre de rééducation, Émilie, née paraplégique, Simone la vieille dame dont plus personne ne se soucie et surtout Barbara qui l’initie aux délicieux plaisirs de l’amour. Sébastien n’a pas inventé la poudre mais n’a-t-il pas découvert le secret du bonheur ?
Zara COCHARD
Choisir la vie – Editions de l’Escarboucle – 2015
En 1999, la vie m’a offert un cadeau inestimable. Rencontrer un jeune homme exceptionnel. Nous sommes tombés amoureux et avons partagé quelques mois merveilleux. Rémi et moi étions au début de notre vie d’adulte. Je n’avais pas encore tout à fait 18 ans, lui en avait 24. Beaucoup de joies, de projets et d’espérances étaient devant nous.
Malheureusement, il vivait depuis son enfance avec la myopathie de Duchenne, une maladie génétique neuromusculaire dégénérative. Ses jours étaient comptés.
Jeanne CORDELIER & Mélusine Vertelune
Ni silence, ni pardon. L’inceste : un viol institué – M éditeur – 2014
Près de 25 % des filles subissent une expérience à caractère sexuel avec un adulte avant l’âge de treize ans. Les deux tiers des victimes d’agressions sexuelles sont âgés de moins de dix huit ans. Dans 98 % des cas, l’agresseur est de sexe masculin, mais plus de 20 % des agresseurs sont âgés de moins de dix-huit ans. Et notre société érotise outrageusement les filles, ce qui n’est pas sans conséquence.
Les récits de Jeanne Cordelier et de Mélusine Vertelune portent sur un type d’agression à caractère sexuel particulier, celui qui est défini comme incestueux.
La fillette, qui en est victime, est complètement démunie, car une personne censée la protéger et l’aimer l’agresse, en fait son objet sexuel. La plupart du temps, la fillette se tait, par honte, par peur, par soumission à son entourage, parce qu’elle sait qu’elle ne sera pas crue. Et si elle parle, on la fait taire. Ainsi, en toute impunité se perpètrent des crimes aux conséquences dévastatrices sur les plans physique et psychologique.
Danièle CORRE
La Vie seconde – Editions Tensing – 2014
« Vous ne pouvez obliger votre main à tracer un trait droit, à couper selon la ligne ? Vous irez donc manier les ciseaux, le couteau, toute votre vie, en emploi protégé. » Voilà, en bref, la sentence ! Parce qu’un gynécologue anonyme a fait une erreur, – mais l’erreur est humaine, c’est bien connu – dans une clinique de banlieue où les mères et leurs bébés étaient trop nombreux, on nous a jetées avec l’eau du bain. C’était un temps où la protestation n’était pas de mise, où rien n’a été révélé de la maladroite césarienne, des couteaux et ciseaux utilisés trop tard, des conséquences de la presque absence du liquide amniotique où tu ne baignais plus. Quand avons-nous su que tu étais « différente » ?
Manon CORVOISIER est ingénieur agronome.
Elle est l’auteure de :
– Moi, Manon, bipolaire – de l’enfer à mon chemin de liberté, Editions Salvator, Paris, 2012
– Moi, Manon, l’inc(l)a(s)sable – surdouée, ex-bipolaire et que sais-je encore ? , Edilivre, Saint Denis, 2015
Bienvenue dans mon cerveau d’ « Aspergirl » – Edilivre – 2015
Manon, « de l’enfer à mon chemin de liberté », « ex-bipolaire, surdouée, et que sais-je encore ? » … comme elle l’écrivait dans ses deux premiers ouvrages.
Ce nouveau témoignage de Manon, complètement inattendu et plein de rebondissements est extrêmement pertinent.
Manon sait maintenant qu’elle est concernée par l’autisme Asperger.
Elle nous relate finement dans ce livre son expérience d’ « Aspergirl », puis interroge les sciences.
Nathalie COUGNY
Les Voix des femmes – Contre les violences sexuelles envers les femmes – Editions Sudarènes – 2015
Témoigner est toujours un acte douloureux et courageux qui permet, avec une grande pudeur ici, non seulement de marquer des faits mais de comprendre également le chemin de la reconstruction. Y parvient-on ? Comment se dessine la vie de ces femmes qui ont subi l’impensable ? Mais aussi, témoigner apporte une libération parfois nécessaire pour avancer. C’est ce que ces femmes m’ont dit. Certaines n’avaient encore jamais pu le faire. Notre victoire se tient là, car parler est le début d’une autre vie.
Marie d’ARDILLAC
En accueillant dans sa classe un enfant avec autisme, Marie d’Ardillac réalise que la personne qui partage sa vie sentimentale présente, sans le savoir, ce syndrome. Elle témoigne de façon émouvante que l’Amour avec un Asperger est possible. Aspie je t’M fait partie de la sélection Handi-livres 2015. A découvrir sur http://mariedardillac.blogspot.fr
Aspie je t’M – autoédité
Je sentis mon coeur s’étreindre. La confidence qui suivit fut intense et grave. Les questions que Gabriel se posait concernaient des comportements qu’il avait remarqués chez plusieurs de ses proches. Il s’en inquiétait pour eux et avait pour lui-même des craintes de ne pas être tout à fait « normal » – c’est le mot qu’il employa. Je posai ma main sur la sienne pour l’encourager tacitement à poursuivre. Je compris avec ce qui suivit, qu’il avait bien des raisons de s’inquiéter…
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Laëtitia DELHON
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, Laetitia Delhon a effectué de nombreux reportages, dossiers et enquêtes dans le champ du handicap pour les revues Lien social, Travail social actualités (TSA) et Etre handicap information.
Pas si fou – Quand un village accueille le handicap psychique – Presses de l’EHESP – 2016
Handicap psychique et emploi ont longtemps été considérés comme incompatibles. A Mézin, en Lot-et-Garonne, des personnes en grande souffrance psychique ont retrouvé une place dans la société et redonné vie au village grâce à leur travail. Résidentes et citoyennes, elles y sont pleinement intégrées. Une insertion sociale et professionnelle réussie grâce à l’audace d’Alain-Paul Perrou.
Norlane DELIZ
Lyonnaise, trentenaire, amoureuse de la vie, des mots et de leurs couleurs, Norlane Deliz met de la poésie dans tout son travail : roman, recueils, collages, autobiographie…
A 12 ans, une opération au cerveau lui laisse une paralysie faciale et des douleurs.
http://norlane-deliz.blogspot.fr
La Voleuse – Editions du Poutan – 2015 Lou-Anne parcourt la ville, en vole les images. Chez elle, elle écrit au feutre coloré sur des papiers bruns, roses ou bleus pales… Des papiers poèmes qui vont en rejoindre d’autres dans un coffre en bois… Entre Saône et Rhône, elle rencontre Alessandro. Ils tombent amoureux. Journaliste, Sandro tente d’élucider le mystère des disparitions lyonnaises : un pingouin géant, des livres de poésie, Victor Ombrès, une mère et sa fille… Où sont-ils tous passés ?
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Anne-Françoise DEQUIRE
(Coord.)
Anne-Françoise Dequiré est maître de conférences en sociologie à l’Institut social de Lille, Université Catholique de Lille..
Avec Jean Foucart, Audrey Heine, Emmanuel Jovelin, Laurent Licata, Richard Matis et Hédi Saïdi
Les Violences faites aux femmes, un combat séculaire – Editions du Cygne – 2015
Dans le monde, les femmes sont les premières victimes de violences : violences physiques, sexuelles, psychologiques, verbales, économiques… Elles sont aussi soumises au quotidien à des violences moins visibles, plus insidieuses telles que l’accès inégal au marché du travail, l’inégalité des salaires, l’évolution de carrière plus lente, la répartition inégale des tâches domestiques etc.
Ainsi cet ouvrage qui réunit à la fois des chercheurs et les principaux acteurs en charge de traitement de ces violences (travailleurs sociaux, médecins) se propose de questionner sous différents angles (social, historique, culturel, médical) les problématiques qui affectent les femmes dans le monde (violences conjugales, mutilations sexuelles féminines, mariage forcé, prostitution, discrimination de sexe, sans abrisme…).
Marie-Anne DIVET (Dir.)
Marie-Anne Divet, coordinatrice de l’ouvrage et réalisatrice du DVD, est pédagogue de profession, collaboratrice du webmagazine histoiresordinaires.fr depuis sa création en 2010. Elle est à l’origine du projet, conçu à la suite d’un reportage sur la vie d’une jeune femme aveugle, Magali.
En collaboration avec Emilie Lay, Marie Noblet, Tugdual Ruellan et Nicolas Rouger, journalistes. Préface d’Eve Gardien, sociologue.
Avec Marvin Michielini pour la réalisation technique du DVD
Un Parfum de victoire – Avoir un enfant quand on est en situation de handicap – Histoires ordinaires éditions – 2014
Qu’en est-il, pour les personnes handicapées, de ce droit fondamental : donner la vie ?
Dans « Un parfum de victoire », les intéressés prennent la parole. Mères ou pères, jeunes ou grands-parents, souffrant de handicaps moteur, sensoriel ou encore intellectuel, Richard, Christine, Fatima et Nicolas, Julien et Camille, Antoine et Maëva, Sylvie, Sandrine, Magali, Thérèse, Nathalie, Félicie et Bastien, Maëla…, témoignent de leur combat, de leurs souffrances et de leurs bonheurs, de leur capacité à avoir et à élever des enfants dans une société chargée encore de tabous. Des tabous que la Britannique Alison Lapper, mère et artiste, fait exploser en fin d’ouvrage…
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Patricia DUFLOT
Patricia Duflot est née en 1968 à Paris. Linguiste de formation, elle a exercé les métiers d’enseignante et d’animatrice socioculturelle en région parisienne. Auteure depuis l’âge de 19 ans, elle a écrit de nombreux recueils de poèmes, nouvelles et proses, ainsi que deux romans. Elle affectionne tout particulièrement la forme courte, permettant épure, incision et rythme poétique. Pour elle la notion de métrique est essentielle. Que ce soit en musique ou en écriture : toujours trouver le bon rythme. Explorer la musicalité de chaque phrase, chaque mot…
La Compagnie des ailes – L’Harmattan – 2014
Luna, trente ans, n’a qu’un rêve : voler. S’extraire de la lourdeur terrestre. Au chômage, elle se sent inutile dans sa cité de la banlieue Est de Paris. Son surpoids la gêne et la rend honteuse. Elle s’inscrit au club de ping-pong de son quartier et y rencontre un drôle de personnage, « Little Mambo », un vieil homme en fauteuil roulant. Ce petit roman revisite la notion de handicap. Clin d‘oeil au Petit Prince, humour et rêverie citadine.
Maxime GAGET
Maxime Gaget est développeur informatique et vit en Charente.
Ma compagne, mon bourreau – Michalon – 2015
Ils sont de grands oubliés, représentent un non-dit au coeur du tabou de la violence conjugale : les hommes battus. Leur parole est souvent tournée en dérision, niée. Pourtant, le phénomène est malheureusement bien réel. En moyenne, un homme décède tous les treize jours sous les coups de sa compagne. Des victimes incomprises, parfois jugées, moquées, voire méprisées dans une société patriarcale valorisant encore une certaine forme de virilité. Maxime Gaget connaît bien cette solitude, ce désarroi face à une brutalité méconnue et ignorée. Pendant dix-sept mois, il supporte les frappes, les insultes, les actes de pure barbarie de Nadia, celle qui prétend l’aimer. Manipulatrice, avide d’argent, la jeune femme, transformée en bourreau, parvient sournoisement à s’accaparer ses moyens de paiement. Maxime, qui n’est plus que l’ombre de lui-même, devient son esclave. Trop honteux pour demander de l’aide, il se mure dans le silence. C’est presque par miracle qu’il est parvenu à s’échapper de cet enfer et entamer une bataille judiciaire. Un témoignage unique, courageux et poignant qui lève le voile sur l’autre visage de la violence conjugale.
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Georges GRARD
Né à Paris en 1961, Georges Grard s’est très vite évadé et on ne l’a jamais rattrapé. On l’a vu sur de nombreux terrains de foot (dans sa jeunesse !), dans des journaux, dans des écoles primaires où il a exercé son métier d’enseignant (jusqu’en juin 2010) et sur des rayons de librairie (rarement !). Un peu poète, beaucoup bohème, qu’on ne s’y trompe pas, la rencontre avec cet écrivain joyeux est une douche salvatrice dans ce monde si aride ! Georges Grard dirige des ateliers d’écriture. Il participe également à des conférences-animations autour de ses livres et fut le Président du prix Handilivres en 2011…
Sparte – Grrr…Art éditions – 2015
Une bande dessinée qui narre les aventures d’un golden retriever, Sparte (de sa naissance à sa retraite de chien guide). Toutes les étapes d’apprentissage du « métier » avec sa famille d’accueil, ses éducateurs, sa rencontre avec Benjamin, non-voyant, sa vie avec lui (leurs combats, leurs joies, leurs difficultés, leur amour…). On parle d’une vie de chien mais pas que… On parle du handicap, mais pas que… On parle du monde qui les entoure, mais pas que… Et on rit beaucoup (gags en planche), on apprend aussi. Une bande dessinée qui a du chien… une haute idée !
Nadia GUINY
En 2007, alors qu’elle est directrice de la communication, Nadia Guiny vit un violent burn-out et devient travailleur handicapé. Elle retrace son incroyable parcours de guérison dans Le pépin et les pépites. Comment faire du burn-out une chance !. Elle est aujourd’hui executive coach et conférencière. Elle accompagne les dirigeants et leurs équipes sur le développement du bien-être au travail pour concilier performance et équilibre.
Le Pépin et les pépites. Comment faire du burn-out une chance ! – La Providence – 2015
Comment faire d’un pépin de vie une pépite ? Ou comment guérir et se servir de cette crise pour se transformer intérieurement et changer sa vie… en mieux ? Nadia Guiny raconte, sur un ton résolument optimiste, son burn-out qui prend la forme d’une maladie orpheline, le handicap et son parcours de guérison, en explorant une trentaine de techniques de santé naturelle. Elle partage ses 15 secrets de guérison et propose des exercices d’auto-coaching pour une vie plus zen. Son livre a été nominé au Prix 2016 du Livre Optimiste.
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Annpôl KASSIS
Ecrivaine, linguiste-didacticienne, Annpôl Kassis a enseigné à l’université de Paris III Sorbonne Nouvelle et à New York University in France. Elle fut journaliste pigiste à différentes revues d’art et littérature Le Manoir des Poètes ; Inverses Présidente fondatrice de l’association « la Pierre et l’Oiseau, les amis de Nicolas Dieterlé » Auteure de : Les inconnues de l’Amphitrite : (réédité en auto–édition février 2015) Arthur, roi de l’Union (drame lyrique – Edilivre Juin 2014) Lumière et Poésie chez Nicolas Dieterlé (essai-éditions du Cygne 2011)
Femmes du monde entier contre les violences – Le Dormeur du Val – 2016
Ces poèmes n’ont d’autre objet que de marquer l’engagement de l’auteure tout au long de sa vie pour les femmes, toutes les femmes sans aucune différence, car toutes portent sur leurs épaules le fardeau des erreurs humaines et bien trop de douleurs injustes et injustifiées.
« Pour cette parution, j’ai choisi de porter la voix de l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir qui oeuvre en direction des femmes les plus oubliées – les femmes porteuses de handicap qui majoritairement (4 sur 5) subissent les pires outrages et les plus monstrueux agissements des hommes. Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir s’emploie à les sortir de leur solitude, de leur silence, de leur peur et à développer une réelle estime de soi pour devenir autonome et mieux se prendre en charge. »
Simone KORFF-SAUSSE
Simone Korff-Sausse est psychologue, psychanalyste, membre de la SPP et maître de conférences à l’université Paris 7 (CPRMS).
Et si le handicap n’était pas une tragédie ? – Erès – 2015
Interroger le handicap comme une possible valeur positive implique d’emprunter des chemins inédits, parfois périlleux, qui exigent de ne pas l’approcher exclusivement sur le registre tragique que l’habitude lui prête, ni sur les seuls modes du déni de la souffrance et des pertes vécues par ceux qui les vivent et par ceux qui les accompagnent.
Dans cet esprit, les auteurs développent les vertus et les vertiges des ressources individuelles, collectives dans une zone de réflexion tempérée à l’abri des impasses extrémistes. Aux côtés des notions de traumatisme, deuil, douleur, violence, ils abordent des sujets rarement évoqués tels que : les défenses maniaques, les stratégies de contournement, le dévouement sacrificiel, les bénéfices secondaires, le gain, le plaisir, les effets pervers, la dépression…
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Chantal LAVIGNE
Chantal Lavigne, psychosociologue, est maître de conférences à l’université Paris Ouest-Nanterre. Lors de ses recherches sur les représentations sociales (sexualité, sida, folie, handicap, surdité), elle croise les discours des experts et des usagers. Elle dirige actuellement avec C. Philip, un ouvrage Handicap, parole de témoin et parole d’expert : vers une co-construction des discours ? qui sortira en Novembre 2016 (ed. INSHEA).
Handicap et parentalité. Le principe du pangolin – Ed. INSHEA, 2015 Le pangolin est un fourmilier mammifère qui contredit toutes les catégories animales: il a des écailles comme les poissons, mais il grimpe sur les arbres ; la femelle ressemble à une lézarde pondeuse d’oeufs, mais elle allaite ses petits. Considéré comme une anomalie, il est normalement dangereux et impropre à la consommation. Il en est de même des personnes insituables, non clairement identifiables. Figures d’infraction à la règle qui veut que telles choses soient réunies et d’autres séparées, elles menacent l’ordre des choses. Telle est la situation de l’auteure, chercheuse dans le domaine du handicap et personnellement impliquée dans une situation de handicap. Sa double appartenance redéfinit les clivages encore opérants qui prônent la séparation entre l’expert et le profane, le sujet observant et le sujet observé, l’objectivité et la subjectivité…
Annie-Cécile MOKTO
Le 13 mars 1980, Annie voit le jour au Cameroun. Atteinte d’albinisme, une anomalie génétique caractérisée par une dépigmentation cutanée et la malvoyance, Annie naît blanche de parents noirs.
Elle sera en conséquence exclue du système scolaire et de la société dans son ensemble. Les maux rythmeront la vie de cette enfant jusqu’à l’âge adulte, dans un mutisme absolu de la part de son entourage sur les raisons de son bannissement et une parfaite ignorance d’être atteinte de cette anomalie.
Née blanche de parents noirs – Assyelle – 2015
Je suis née dans une région où naître blanche de parents noirs est une catastrophe car la dépigmentation est tenue pour le signe d’une malédiction qui conditionne d’avance votre existence. Dès la petite enfance, j’ai connu les affres de la stigmatisation et de l’exclusion. Il m’a fallu des années – quasiment toute ma vie – pour me sentir peu à peu libérée de toute appréhension à même de plomber mon désir de vie. Plus que tout, j’espère que le partage de mon expérience permettra qu’à d’autres soient épargnés des déboires, des désillusions et des quiproquos qui ont gâché mon enfance et mon adolescence, ainsi qu’une partie de ma vie d’adulte.
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Catherine NEYKOV
Catherine Neykov travaille autour de la question du handicap et des troubles psychiques au sein de diverses associations. Elle est l’auteure de plusieurs romans.
La Disparue – Michalon – 2016
Par une association d’idées fortuite, Catherine Neykov brise un secret de famille et retrouve le souvenir de Juliette, sa tante et marraine, qu’elle visitait enfant à l’hôpital psychiatrique de Maison-Blanche. Née dans l’Indochine coloniale, cette jeune femme gracieuse mais réservée s’y fiança à un homme que ses parents l’empêchèrent d’épouser.
Une recherche à travers l’univers parfois kafkaïen des archives va révéler le parcours singulier de cette amie de jeunesse de Marguerite Duras, qui inspira vraisemblablement le personnage d’Hélène Lagonelle dans L’Amant. Conseillère d’orientation dans les années 1950, elle milite pour l’accès des filles aux études secondaires quand, victime de harcèlement moral, elle est internée à l’initiative de sa hiérarchie.
Swan NGUYEN
Swan Nguyen a été écoutante au N° Viols-Femmes-Informations. Son expérience personnelle et l’écoute de femmes victimes de grandes violences lui ont permis d’écrire sur deux sujets encore tabous : les viols et les violences conjugales. Son prochain livre expliquera comment l’EMDR, méthode « magique », permet aux victimes de vivre leurs vies sans les conséquences psychologiques dues au traumatisme.
Du Prince Charmant à l’homme violent – Prévenir les violences conjugales – L’Esprit du temps – 2015
Swan Nguyen nous fait pénétrer l’intimité dramatique des violences conjugales. Ce livre très pratique permet d’évaluer la violence au quotidien dans le couple et d’en prévenir les conséquences : dépression, souffrances, solitude, perte d’autonomie… Aider une victime de violence conjugale est vraiment plus aisé quand on sait ce qui se joue et que l’on connaît les directions à prendre.
Comment aider une victime de viol ou d’inceste – L’Esprit du temps – 2013
Ce livre est un outil d’aide aux victimes de viol ou d’inceste pour des proches, parents ou amis. Les conseils et les attitudes sont très clairement expliqués pour permettre une aide efficace dans des moments si difficiles. Ce livre est un maillon utile pour accompagner la victime vers une prise en charge nécessaire. Dans sa préface, Benoîte Groult rend hommage à la justesse de Swan Nguyen.
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Alain PIOT
Alain Piot, sociologue de formation, diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et docteur en Sciences de l’Information et de la Communication, milite dans une association créée par son épouse et qui rassemble des femmes handicapées. Depuis une dizaine d’année Alain Piot consacre la plus grande partie de sa réflexion et de ses recherches à la dévalorisation de la femme : sa diabolisation comme au temps des bûchers des sorcières, le mépris et la haine dont elle est encore l’objet dans nos cultures contemporaines.
www.alainpiot.me
La Spirale de la misogynie – Du mépris à la violence – L’Harmattan – 2012
Préface de Djemila Benhabib
Qu’est-ce que la misogynie ? C’est d’abord, à la base, le mépris de la femme, des femmes. Puis ce mépris se transforme quasi naturellement en haine de la femme, des femmes. Enfin, la spirale entraîne ces sentiments, attitudes, comportements, vers la violence qui est le passage à l’acte trop fréquent de la part de conjoints, d’hommes ordinaires, de religieux intégristes, d’États théocratiques etc. Des comportements anodins qui, comme on dit, « ne portent pas à conséquence », peuvent subrepticement se laisser entraîner par la spirale misogyne.
Maudy PIOT
Atteinte d’une maladie génétique, la rétinite pigmentaire, Maudy Piot a progressivement perdu la vue depuis son enfance. Mariée et mère de deux enfants, elle a été successivement infirmière, kinésithérapeute, psychothérapeute et exerce aujourd’hui en tant que psychanalyste. Prenant à bras le corps son handicap, elle s’est engagée avec vigueur dans le milieu associatif, créant en 2003 l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir
Mes Yeux s’en sont allés, variations sur le thème des perdant la vue – L’Harmattan – 2004 (disponible en format agrandi et en CD audio)
« Cela faisait sûrement des mois que je ne me voyais plus, mais je ne pouvais pas me le dire. Un jour, j’ai dû me dire : c’est fini, je ne vois plus mes yeux. J’avais l’impression qu’il y avait un trou béant dans le miroir, j’étais engloutie par l’angoisse de ne plus me voir. Je ne l’ai toujours pas dit à mon mari, c’est mon secret : je garde pour moi ce que je suis en train de perdre. »
C’est à partir de témoignages de « perdant la vue » et surtout à partir de son propre vécu que Maudy Piot propose un voyage insolite, déconcertant, dans le monde de la perte de la vue, tant pour ceux qui voient que pour ceux qui sont déjà dans l’ombre de la nuit. Angoisse, colère, espoir, rire, de cet itinéraire se dégage surtout une formidable envie de vivre, envers et contre tout !
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Edith PIOTROWSKI
« Je suis née le 29 septembre 1950 à Troyes d’un père polonais et d’une mère dunkerquoise.
L’écriture a toujours fait partie de ma vie. Ce n’est qu’en 2007 que j’ose publier mes premiers poèmes dans « Mémoire de lune ».
Surprise que ceux-ci plaisent, je poursuis alors la publication, deux ans plus tard avec « L’encre Rouge » puis « Couleurs Champagne » en 2010. »
Le Prix de l’interdit – Excom’ – 2015
« Mon premier roman, « Le prix de l’interdit » publié aux éditions Excom’ en 2015, est un mélange autobiographique et imaginaire, d’une histoire vécue il y a 45 ans dans un pays du Maghreb. »
Catherine fait de l’auto-stop depuis trois ans en parcourant le monde. Quand elle rencontre Astrid, en Tunisie, l’amitié est immédiate, ce qui permettra aux deux jeunes filles de surmonter les obstacles que pose encore la place de la femme dans certains pays.
La loi Simone Veil sur l’IVG sera réglementée en France en 1975, après tant de souffrances, d’humiliations, de morts et d’infanticides. Elle permettra aux femmes d’avoir le choix mais également de sauver celles qui se retrouvent dans une situation de détresse.
Emmanuelle PITTAU
« J’écris, depuis toujours. Quand la dépression s’est emparée de moi, et quand ma mère est morte, l’écriture de la douleur s’est dévoilée comme une catharsis. Vint la valse des hôpitaux de secteur où la seule réponse à ma souffrance fut l’indifférence.
J’ai lutté pour recouvrer une humanité qui m’avait été volée, pour retrouver l’espoir. »
Rien de confidentiel, disent-ils – Petra – 2014 « Sans m’en apercevoir, j’ai glissé vers ce puits infini, esseulée que j’étais par les prémices de la dépression puis par la violence blanche de ma maladie. Dépossédée de ma propre vie. Un voile s’est posé sur mon coeur et mon corps. » J’ai jeté les mots de l’indicible sur le papier, pour ne pas sombrer. Puis je me suis laissée cueillir par la poésie des mots qui s’est annoncée comme un retour à la vie.
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Lise POIRIER COURBET
Lise Poirier Courbet est psychosociologue et sociologue clinicienne, chercheuse affiliée au laboratoire de Changement social et politique de l’université Denis Diderot, Paris VII. Ecrivaine, elle anime l’atelier d’écriture « Trame de vie trame d’écriture ». Elle est membre actif du réseau international de sociologie clinique (RISC).
Vivre après un viol – Chemins de reconstruction – Erès – 2015
Préface de Clémentine Autain
Elle-même violée à l’âge de 16 ans, l’auteure a enquêté auprès de femmes victimes de viol pour saisir ce qui les avait aidées à surmonter ce traumatisme dévastateur. Son livre, au croisement de quelques récits singuliers et d’une histoire collective, présente plusieurs chemins de reconstruction.
L’originalité de cette recherche est d’explorer les chemins de reconstruction, si fragiles soient-ils, et non uniquement de creuser les effets du viol à travers des enquêtes menées à dix ans d’intervalle. L’ouvrage témoigne de la lutte quotidienne des femmes victimes, contre la perte de confiance en soi et en l’humanité. Il analyse les moyens qu’elles ont élaborés pour sortir de leur souffrance et continuer à vivre.
Ophélie PRINTANIER
Atteinte d’une infirmité motrice, la maladie de Little, Ophélie Printanier lutte tous les jours contre des douleurs et des raideurs musculaires tenaces. Mais voilà, elle sourit à la vie car, écrit-elle, la vie est un cadeau. Au fil des chapitres, les pièces de puzzle de son existence s’assemblent ou se détachent. Avec des larmes, des peines et des tourments, mais aussi de la joie et beaucoup d’amour.
Un jour à la fois – Glyphe – 2015
Je suis une jeune femme épanouie âgée de 23 ans qui croque la vie à pleine dents. Je sais combien une vie vaut de l’or. Je profite de chaque instant de la vie car on ne sait ce que l’avenir nous réserve J’ai une passion qui va vous paraitre peu commune ou encore que ne vous considérez pas comme tel. Je me complais à écrire des textes venant de mon coeur. Mon coeur guide ma plume Cependant la vie ne m’a pas épargné, je suis atteinte d’une maladie (Little) » Chaque jour, je dois me battre avec ardeur, Contre la raideur et les douleurs, Mais malgré ma maladie, Je souris à la VIE, Car même si la vie ne me fait pas de cadeaux, La vie est un CADEAU » Cette vie m’inflige beaucoup d’épreuves à surmonter, or pour rien au monde je ne l’échangerais avec quelqu’un d’autre. C’est lorsque nous traversons et que nous vivons une épreuve très difficile que ce qui peut paraître minime et banale aux yeux des autres devient pour nous d’une grande importance !
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Nicole ROELENS
Nicole Roelens se définit comme analyste des interactions et éco-féministe. Son expérience de psychologue clinicienne du travail et de la formation l’a amenée à présenter une thèse en 96 sur La crise de l’habilitation intersubjective à l’existence sociale qui explicite le blocage intergénérationnel de la société contemporaine. En 2000, Intoxication productiviste et déshumanisation des rapports humains analyse les processus de disqualification en chaîne et de violence au travail. Depuis elle s’est attachée à observer la violence sous-jacente à toutes les autres que constitue la colonisation de l’humanité femelle.
Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femelle – Tomes 1 à 5 L’Harmattan – depuis 2013
L’auteure y soutient que l’humanité ne pourra se dégager des rapports d’exploitation et de violence que si, et seulement si, elle met enfin un terme à la première et la plus fondamentale des colonisations qui fait des femmes dans le monde, aujourd’hui et depuis la nuit des temps, le plus grand peuple jamais colonisé. Quelles que soient leur ethnie, leur culture, leur situation sociale, leur orientation sexuelle, les personnes humaines sexuées femelles sont colonisées dans leur corps jouissif et leur corps fécond et opprimées de ce fait dans tous les registres de leur existence. Ce manifeste replace la question de la libération des femmes, au coeur de la recherche des alternatives à la crise sociale et écologique planétaire.
Muriel SALMONA
Muriel Salmona est psychiatre, psycho-traumatologue, chercheuse et formatrice en psychotraumatologie et en victimologie. Présidente et fondatrice de l’association Mémoire traumatique et Victimologie (www.memoiretraumatique.org), elle a dirigé une grande enquête nationale en 2015 sur l’Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte soutenue par l’UNICEF France. Elle a publié de nombreux articles et en 2013 Le livre noir des violences sexuelles (Dunod).
Violences Sexuelles – Les 40 questions réponses incontournables – Dunod – 2015
Qui sait que 81 % des victimes de violences sexuelles ont subi les premières violences avant l’âge de 18 ans ? Qui sait qu’une femme sur 5 et un homme sur 14 ont subi des agressions sexuelles dans leur vie ? que plus de 250 000 viols sont commis chaque année en France essentiellement par des proches et dans tous les milieux sociaux ?
Qui sait que l’impact des violences sexuelles sur la santé des victimes est majeur à court, moyen et long termes ? Dénoncer les idées fausses, le déni et la loi du silence, demander que les droits des personnes victimes soient respectés, pour qu’elles soient protégées, reconnues et soignées, donner des outils pour mieux les comprendre et en être solidaires, c’est l’objectif de ce livre qui fournit des réponses claires aux questions que personne ne devrait plus se poser mais aussi aux questions que tout le monde devrait se poser.
Un livre qui éclaire d’un jour nouveau un dossier encore trop souvent tabou.
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Morgane SELIMAN
Morgane Seliman a subi des violences conjugales pendant 4 ans. Aujourd’hui, avec courage, elle témoigne de ce cauchemar quotidien, mais aussi de la difficulté de partir, de s’éloigner, d’oublier et de se reconstruire.
Il m’a volé ma vie – XO Editions – 2015
« Une heure, déjà, que le compte à rebours a débuté. Je me dépêche de faire mon repassage. Après, j’aurai trop mal.
— Trente minutes !
J’ai encore mal au crâne des coups d’hier.
— Dix minutes !
Je prends mon fils dans les bras pour aller le coucher. Je ne veux pas que mon bébé sente ma peur. Yassine a mis de la musique pour couvrir le bruit.
— Viens là !
Trois pas.
— Mets les bras le long du corps !
J’ai l’impression que mon coeur va exploser. Une claque, deux, puis les coups de poing. Quand je tombe, il passe aux coups de pied.
— Je t’en supplie, arrête !
J’essaie de me protéger comme je peux, roulée en boule. »
Louis-Albert SERRUT
Louis-Albert Serrut auteur et cinéaste, est impliqué dans la vie associative avec les personnes handicapées. Il a réalisé un court métrage, Vie publique, qui traite de la place du handicap dans l’espace public et Cercles où il montre la violence de l’économie dans la société. La route et les voyages durant plusieurs années en Afrique ont donné à sa réflexion une dimension mondialisée.
Commentaires sur ceux qui ne marchent pas à l’usage des marchants – Editions de la Rose – 2015
Ce commentaire s’inspire, autant dans son intention d’éclairer les lecteurs sur le quotidien des personnes handicapées que dans sa structure et son titre, de l’oeuvre de Denis Diderot, Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient, publiée en 1749.
L’auteur revendique cette référence comme la marque – la preuve ? – de la continuité d’une démarche toujours mal entendue et toujours nécessaire pour la pleine reconnaissance des personnes handicapées.
Récit léger de l’expérience partagée dans des situations diverses, parfois rares, avec des personnes somme toute ordinaires dont la différence disparaît dans le quotidien, réflexion et commentaire nés de ces moments, ce texte est une contribution modeste à cette volonté de progrès.
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Leila SOUIDI
Fille de la Mitidja et issue d’une famille éprise de liberté, Leïla Souidi a vécu dans cette société où les femmes ont peu de place dans la rue et dans la sphère publique. Elle a longtemps milité pour les droits des femmes algériennes, en Algérie puis en France. Son parcours personnel, professionnel et militant lui a permis d’en rencontrer beaucoup et de recueillir leurs confidences.
Amel et ses soeurs – Editions Mélibée – 2015
Les histoires de ce recueil, glanées au fil des ans, racontent un quotidien vécu par des femmes et refoulé au plus profond d’elles-mêmes, car « ce n’est pas convenable ». Elles parlent d’une société où les relations familiales et sociales au sens large pèsent de tout leur poids sur l’existence des femmes et des hommes.
Ces femmes ont tous les âges, elles sont célibataires, femmes au foyer, veuves ou divorcées, mais toutes sont prises dans un étau entre des aspirations vagues et un quotidien souvent tracé d’avance, où règne une violence ordinaire et où seule une soumission totale permet de survivre. Il n’y a pas d’échappatoire possible.
Toutes les formes de violences coexistent : menaces, violences verbales et physiques, peur de rester vieille fille, peur de la stérilité, peur de l’Autre… Ces femmes essaient d’influer sur leur devenir et leur seul moyen de se protéger est le recours au mensonge, à la dissimulation, à des voies détournées, voire à la magie, car on ne peut pas vivre en dehors du clan familial.
Marie-Laure SOUPLET
Marie-Laure Souplet est non-voyante de naissance. Elle a suivi toute sa scolarité en milieu spécialisé.
En 2010, elle a créé sa propre activité de formation en faveur des personnes en situation de handicap.
Ses actions s’adressent aussi bien à des demandeurs d’emploi qu’à des travailleurs issus du secteur protégé tels que des ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail).
www.handicapformation.fr
Vivre avec une différence, pourquoi ? Quelles conséquences ? – Société des Ecrivains – 2015
Regard de l’autre, souffrance, solitude… Que vous soyez une femme, que vous ayez un handicap quel qu’il soit, que vous soyez d’une origine ethnique différente, homosexuel, souffrant d’obésité… vous souffrez de discrimination. Comment vivre avec une différence ou un handicap ? Quelles conséquences ces singularités entraînent-elles dans le monde de l’emploi comme dans la vie quotidienne ? En s’appuyant notamment sur sa propre expérience personnelle, l’auteure, spécialisée dans l’accompagnement des personnes handicapées, dévoile les contradictions entre ce que dit la loi en France et les réalités du terrain, sources de découragement et de repli sur soi… et pourquoi pas d’addiction.
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Henri-Jacques STIKER
Directeur de recherches (Anthropologie historique de l’infirmité) au laboratoire « Identités, cultures, territoires », Université Denis Diderot, Paris VII,
Rédacteur en chef de la revue ALTER, European Journal of Disability Research, Revue européenne de recherche sur le handicap (Publiée par Elsevier-Masson)
Parallèlement à ces fonctions universitaires j’ai accompagné plusieurs associations françaises dans leur recherche d’amélioration de l’insertion des personnes handicapées, notamment en montant des programmes (pour jeunes handicapés mentaux, pour adultes malades mentaux, pour handicapés moteurs).
Handicap, une encyclopédie des savoirs – Erès – 2014 Cet ouvrage vise à enrichir la palette des savoirs scientifiquement fondés sur le handicap et à les diffuser, afin de nourrir des politiques et des pratiques renouvelées. Des chercheurs reconnus, représentant 24 disciplines scientifiques, s’interrogent sur la contribution de leur spécialité à la connaissance du handicap et questionnent le gisement de savoirs disponible mais insuffisamment exploité. Ces savoirs, issus des sciences biomédicales, humaines et sociales comme des sciences de l’ingénieur, de l’information et de la communication, sont mis au service d’une pensée et d’une pratique « éclairées ». Ils ouvrent la voie à de Nouvelles Lumières sur le handicap et s’accompagnent de propositions concrètes pour nourrir l’éducation, la formation, la recherche et orienter l’action publique.
Martine STORTI
Philosophe, professeure, journaliste, féministe, auteure de
Sortir du manichéisme, des roses et du chocolat, 2016
Je suis une femme pourquoi pas vous, quand je racontais le MLF dans Libération, 2010
L’arrivée de mon père en France, 2008
Et d’autres ouvrages encore…
Site : http://martine-storti.fr/
Sortir du manichéisme – Des roses et du chocolat – Michel de Maule – 2016
Un livre pour celles et ceux qui sont fatigués des intimidations, des oppositions binaires, des affrontements dogmatiques.
Du pain et des roses, voilà ce que réclamaient des ouvrières au début du XXe siècle. Opposant social et sociétal, certains s’autorisent du peuple pour lui refuser les roses. Comparant le féminisme à du chocolat, d’autres veulent l’interdire au nom de ce qui se donne pour une loyauté religieuse ou communautaire.
Ce livre propose un autre programme : respirer le parfum des roses et goûter la saveur du chocolat, c’est-à-dire réhabiliter l’émancipation, restaurer le collectif, retrouver l’universel.
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Patrick VINCELET
Patrick Vincelet a consulté à l’Institut national des jeunes aveugles de Paris, à l’Hôpital des Quinze-Vingt, à l’association Valentin Haüy et à l’école de chiens-guides de Paris. S’appuyant sur sa pratique, ce professeur d’université a formé de nombreux professionnels.
Son enseignement sur la cécité et le regard, la sociologie du vu et du voir, l’oeil et l’hystérie fut remarqué, et il a exposé sa position originale dans de nombreux colloques.
Regarder autrement. Non-voyance et malvoyance – Glyphe – 2016
Patrick Vincelet nous invite à regarder le handicap autrement et propose aux non-voyants et aux malvoyants des chemins d’autonomie.
Le regard partagé du non-voyant ou du mal-voyant avec le voyant mérite une autre considération que celle de la bonne norme. On veut aider, il faut accompagner ; on veut comprendre, il faut écouter. Rien d’extraordinaire dans le talent de l’aveugle, rien d’exceptionnel dans l’attitude dite généreuse du voyant ; que de l’ordinaire pour poser un profond regard.
Dernière minute……
Marylin DEGRENNE
Artiste et auteure, Marilyn aime créer des personnages, des univers, des expositions, des spectacles dans lesquels Petits et Grands partent à la conquête de leur imaginaire, tout en bousculant quelques certitudes, tout en titillant leur sens éthique, critique, leurs émotions et leurs consciences.
Depuis plus de 20 ans, Marilyn accompagne des groupes de jeunes ou d’habitant-e-s de quartiers populaires et de communes rurales dans l’écriture de mémoires collectives.
Nombre de ces projets aboutissent à la création de spectacles, expositions ou publications de livres, notamment édités par La Balade des Livres.
Taillepied au fil du temps, des femmes et des hommes – La Balade des livres
Préface de Maudy Piot
Taillepied, au fil du temps, des femmes et des hommes… retrace l’histoire passée, présente et future de Taillepied, ancienne ferme-manoir situé sur le territoire de Martigné-Ferchaud, mêlant réalité historique et fiction, de l’an 1000 à 2114.
Ce projet s’est peu à peu imposé à compter de l’ouverture du foyer de vie implanté sur les terres de Taillepied. Le Foyer de Vie de Taillepied s’adresse à des personnes présentant une déficience intellectuelle et des troubles associés. Il accueille 21 résidents permanents, 5 accueils de jour et dispose d’une place d’hébergement temporaire.
Ce projet a notamment reçu le 1er prix national de la MNH les Trophées de l’innovation handicap en 2015.
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Violences envers les femmes……D’autres lectures
AZUELOS, Lisa – Ensemble contre la gynophobie – Stock
BOUBLIL, Elsa – Body blues – un secret – L’Iconoclaste
CARRERE D’ENCAUSSE, Marina – Une femme blessée – Anne Carrière
DUCHÉ, Geneviève – NON au système prostitutionnel. Une analyse féministe et abolitionniste du système prostitutionnel – Persée
HERMAN, Elisa – Lutter contre les violences conjugales : féminisme, travail social, politique publique – Presses Universitaires de Rennes
HURE, Marie-Sylvie / PEREZ-DIAZ, Claudine -Violence conjugale : missions et finalités concrètes de l’intervention pénale -L’Harmattan
JABLONKA, Ivan – Laëtitia ou la fin des hommes – Seuil
JASPARD, Maryse – Les violences contre les femmes – La Découverte
LAVABRE, Marion – A la rencontre des femmes afars – Editions Alter Ethno
LOMBARDI, Edith – Sortir de la maltraitance – Violences conjugales : résister, c’est comprendre, c’est agir – L’Harmattan
MARCOVICI, Céline / YANG, My-Kim – Guide juridique des femmes victimes de violences – Alma
RICCI, Sandrine – Avant de tuer les femmes, vous devez les violer ! Rwanda : rapports de sexe et génocide des tutsi – Syllepse
VANNEAU, Victoria – La Paix des ménages – Histoire des violences conjugales XIXe-XXIe siècle – Anamosa
VION, Pascale – Combattre toutes les violences faites aux femmes, des plus visibles aux plus insidieuses – Les Journaux officiels
ZAOUCHE GAUDRON (Dir.), Chantal – Exposés aux violences conjugales, les enfants de l’oubli – Erès
Catherine Perelmutter est Avocate au barreau de Paris depuis 1985, spécialisée en Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine.
Catherine PERELMUTTER
Chienne de vie – Les Editions du Net – 2015
Vingt courtes séquences sombres et légères de la vie de personnages anonymes : « un juge, un terroriste, une directrice d’école….. » entremêlant le réel et le fantastique.