FDFA s’associe à celles et ceux qui dénoncent le scandale Matzneff.
La parution du livre « Le Consentement » de Vanessa Springora qui paraitra le 2 janvier, se confie sur cette liaison alors qu’elle a eue à 14 ans avec un homme de 50 ans. Elle y dénonce l’emprise et la stratégie de ce prédateur. Elle cherche à nous aider à comprendre les mécanismes de prédation des pédocriminels, et à les combattre, notamment dans les milieux qui semblent enclins à les couvrir.
Les réactions à cette affaire sont aujourd’hui nombreuses de la part des féministes : :
Voici le passage du livre de Florence Montreynaud sur Zéromacho, dans le chapitre sur la prostitution des enfants
« Quant au pays d’André Gide, célèbre écrivain qui dans les années 1930 allait au Maroc se payer de jeunes garçons, la prise de conscience du caractère abject de ces pratiques y a été tardive. Il a fallu une étrangère, la Québécoise Denise Bombardier, pour briser le silence qui protégeait un homme connu, Gabriel Matzneff. En direct à la Télévision
Tous deux étaient invités par Bernard Pivot, le 2 mars 1990, dans sa prestigieuse émission littéraire. Gabriel Matzneff, qui proclamait son goût pour les « moins de seize ans » depuis son essai portant ce titre (1974), venait de publier chez Gallimard un nouveau tome de son Journal, couvrant la période 1983-1984. Il décrivait ses agissements, à Paris, avec des jeunes filles de 14 ans qu’il déflorait ; à Manille, avec des garçons de 10 à 13 ans qu’il payait. Ni l’animateur, ni aucun des invités n’avaient eu le mauvais goût de regimber, avant qu’intervienne Denise Bombardier.
« Je vis actuellement sur une autre planète », s’étonne-t-elle, « j’arrive d’un continent où il y a un certain nombre de choses auxquelles on croit… », puis elle ose lancer : « Si Monsieur Matzneff était plutôt un employé anonyme, de n’importe quelle société, je crois qu’il aurait des comptes à rendre avec la justice de ce pays. »
L’impunité des prostitueurs d’enfants
Si ce scandale fait date, c’est plus à cause de l’apologie par Gabriel Matzneff de son dangereux « amour des enfants » que pour ses actes de prostitueur aux Philippines, car ceux-ci ne sont pas encore répréhensibles. Néanmoins, les mentalités commencent à changer : en 1994, est votée la loi permettant de poursuivre des Français ayant eu des rapports sexuels à l’étranger avec des enfants de moins de 15 ans ; le premier procès a lieu en 1997. »