Julie, atteinte de spasmophilie, a été violée de 13 à 15 ans par des pompiers qui devaient lui venir en aide. Ils ont profité de sa maladie, des traumatismes engendrés par les viols pour se passer son numéro de téléphone et la violer à nouveau à plusieurs reprises. Elle a ensuite fait plusieurs tentatives de suicide.
Mais la qualification de viol a été rétrogradée en atteinte sexuelle, ce qui diminue d’autant la sanction. 22 pompiers sont concernés. Seuls trois de ses agresseurs seront jugés et uniquement pour atteintes sexuelles, sous prétexte qu’elle aurait consenti de l’âge de 13 à 15 ans à ces relations sexuelles. Qu’en d’autres termes, elle aurait une part de responsabilité dans les crimes qu’elle a subis et qui l’ont détruite… Sa mère dénonce une instruction menée à charge contre Julie.
La Cour d’appel de Versailles a rejeté le 12 novembre la demande de requalification en viols des crimes subis par Julie.
Les associations féministes dénoncent ce jugement. Elles ont appelé à un rassemblement devant le Ministère de la Justice le 18 novembre.
Ce jugement démontre la nécessité d’une loi avec un seuil d’âge en dessous duquel le consentement ne pourrait pas être invoqué, qui na pas été inclus dans la loi Schiappa d’août 2018 renforçant l’action contre les violences sexuelles et sexistes.
Sa famille espère que l’affaire de Julie permettra de prouver que cette loi est indispensable pour protéger les mineur.es des viols.
Une lettre ouverte a été écrite à cette fin au Président Emmanuel Macron et à Brigitte Macron et publiée le 29 novembre dans Mediapart.
« Ce serait insupportable pour vous. Tellement insupportable que vous réfléchiriez sérieusement à faire évoluer la loi et à mettre en place des mesures urgentes pour que jamais plus ni vos enfants, ni les autres enfants de ce pays, ne vivent de telles horreurs…. »
FDFA s’insurge contre les violences subies par des jeunes filles et des femmes, dont on profite et abuse la confiance, alors qu’un handicap les fragilise et qu’elles ont besoin du soutien de ceux qui sont supposés leur venir en aide, pas qu’ils en profitent pour les violer.