Jean-Marc Ayrault a annoncé e des délais supplémentaires accordés aux commerces, aux transports et aux lieux publics pour se conformer aux normes sur l’accessibilité des personnes handicapées.
Or, la loi de 2005 sur l’égalité des chances donnait dix ans aux établissements accueillant du public pour se mettre aux normes, soit 2015, déjà un délai important.
Aujourd’hui, le gouvernement recule. Devant l’impossibilité de tenir ces objectifs exprimée par le rapport de la sénatrice PS Claire-Lise Campion, celle-ci a été chargée d’organiser une concertation afin de définir des «agendas d’accessibilité programmée».
Le résultat est une rallonge des délais. Les commerces de proximité et cabinets médicaux voient le délai augmenté de trois ans; les mairies, écoles, chaînes d’hôtellerie et de commerce ont un délai supplémentaire de 6 ans, et pour la SNCF, c’est 9 ans, jusqu’en 2024.
Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir est atterrée de cette décision, qui repousse d’autant les possibilités d’avoir une vie citoyenne. Elle réduit le droit à la santé, aux déplacements, aux lieux de loisir, à la vie politique des femmes handicapées. Alors que l’association ne cesse de réclamer l’accessibilité des cabinets de gynécologie, des hôpitaux, des commissariats, des palais de justice…
Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir a signé la pétition
L’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public, des transports et de la voirie : consolider, sécuriser, simplifier – par Jean-Pierre Vial – 46 pages