Le 20 novembre, conférence pour présenter le plan de formation et des outils à vocation pédagogique : « Mobiliser les professionnel-le-s par la formation »
organisée par la MIPROF Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), le Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes ; en partenariat avec l’Université Descartes – Paris 5
Plus d’informations
Formation des médecins
Paris, 23 nov 2014 – La lutte contre les violences faites aux femmes bute encore aujourd’hui sur une formation insuffisante des médecins, même si le gouvernement s’est engagé à inverser la tendance et que certaines facultés intègrent déjà des cours spécifiques dans leur cursus.
C’était l’une des mesures phares du plan triennal de Najat Vallaud-Belkacem annoncé en 2013: « Mobiliser l’ensemble des services publics à travers la construction d’un programme de formation initiale et continue« , et notamment les médecins.
« Une femme victime de violence sur quatre fait appel au médecin comme premier recours alors que seule une sur neuf se rend au commissariat. Si l’on veut aider le plus tôt possible les femmes battues, c’est dans le système de soins que les solutions se trouvent et nulle part ailleurs« , rappelait en mars dernier l’ancienne ministre des Droits des Femmes.
Une étude publiée en 2013 révélait que 96% des étudiants en médecine souhaitaient recevoir une formation adaptée sur le dépistage et le traitement des conséquences des violences.
Certaines facultés de médecine ont déjà intégré dans leur cursus des cours spécifiques sur cette question.
C’est par exemple le cas de Pierre et Marie Curie, à Paris. Ici, les étudiants de 7e année (1re année d’internat) peuvent assister à une session de formation sur les violences faites aux femmes.
En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/actualites/1/actualites/violences-faites-aux-femmes-vers-une-formation-dans-les-facs-de-medecine_1624985.html#7z9F6yulVQbwliEX.99
La grossesse, un moment clé pour détecter les violences conjugales
Les violences conjugales débutent ou s’exacerbent souvent quand les femmes sont enceintes. Il s’agit donc d’un moment clé pour les détecter, s’accordent les spécialistes, qui plaident pour une formation généralisée du corps médical à un repérage pendant la grossesse.
la grossesse étant justement le moment où une femme est amenée à rencontrer un grand nombre de professionnels du corps médical, susceptibles de pouvoir déceler le phénomène. « C’est une formidable opportunité pour pouvoir repérer les violences et aider les femmes à en parler« , estime Gilles Lazimi, médecin généraliste, membre du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Car les victimes sont « extrêmement soulagées de pouvoir parler« . Dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement a chargé la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences (Miprof) d’organiser une formation initiale et continue spécifique pour les professionnels, notamment de santé. Certaines universités de médecine proposent déjà une formation, mais l’objectif est de généraliser le dispositif et de former aussi les sages-femmes.
« Plus on sera formées tôt, mieux on sera à même de déceler les signes de violence et d’accompagner ces femmes« , juge Mathilde Delespine, sage-femme à Montreuil, qui tient une consultation dédiée aux victimes.