Premières analyses de l’accord de Paris sur le climat par l’association Adéquations, très impliquée :
dans le cadre du groupe français Genre et justice climatique, les associations féministes étaient mobilisées, notamment pour l’intégration des droits humains dans le texte, ainsi que des droits des femmes et de l’égalité femmes-hommes.
Les droits humains et l’égalité des sexes sont actés, mais par rapport à des versions antérieures du texte, ils apparaissent affaiblis, ayant été retirés de l’article 2 sur les objectifs de l’accord et ne figurent pas dans les parties opérationnelles du texte.
On constate aussi l’expression « équilibre entre les sexes« , qui affaiblit la notion d’égalité. On voit que l’égalité femmes-hommes et l’approche de genre dans les négociations climatiques, progressivement acquises depuis quelques années grâce à la mobilisation acharnée d’associations de femmes et féministes (cf. notamment la résolution de Lima sur l’égalité des sexes dans le contexte des changements climatiques) n’est jamais définitivement et pleinement acquise.
Les personnes handicapées sont nommées !
Les éléments de langage concernant les droits humains sont les suivants « Conscientes que les changements climatiques sont un sujet de préoccupation pour l’humanité toute entière et que, lorsqu’elles prennent des mesures face à ces changements, les Parties devraient respecter, promouvoir et prendre en considération leurs obligations respectives concernant les droits de l’homme, le droit à la santé, les droits des peuples autochtones, des communautés locales, des migrants, des enfants, des personnes handicapées et des personnes en situation vulnérable et le droit au développement, ainsi que l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et l’équité entre les générations« .
Mardi 8 décembre, « Journée genre » à la COP21.
Il s’agissait d’une journée de réflexion et d’action dédiée à la thématique « Femmes et climat », avec de nombreux temps d’échanges prévus sur la place des femmes dans les négociations sur le climat.
Catherine Coutelle, présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale y est intervenu.