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Difficulté d’accès aux soins

De prime abord on pourrait penser que cela ne diffère pas des soins aux femmes en général, mais ce n’est pas le cas et ce n’est pas seulement un problème d’accessibilité.

Plusieurs paramètres sont à prendre en compte.

Inaccessibilité des soins

Beaucoup de femmes handicapées constatent qu’il leur est difficile d’accéder aux soins : de nombreux cabinets de médecins généralistes, spécialistes même gynécologues ne sont pas accessibles pour des femmes handicapées motrices ou de petite taille… ainsi que le matériel (tables de consultation, d’accouchement…), ce qui limite leur choix de médecin, rend difficile le recours à la prévention et aux suivis auxquels toute autre femme peut prétendre : mammographies, suivi gynécologique, grossesses… .

L’association des paralysés de France (APF) estime ainsi que 90% des cabinets de gynécologie sont inaccessibles en l’état actuel des choses.

Dans le cadre de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, il est indispensable que les femmes handicapées puissent être actrices de leur santé et gagner en autonomie.

Manque de formation du personnel médical

Que ce soient les soins gynécologiques ou tout autre motif de consultation, les femmes handicapées se heurtent à un manque de formation du personnel médical sur de ce qu’est le handicap, les limitations qu’il entraîne, ce qu’il représente de spécifique. Elles ressentent non pas un accueil convivial mais plus tôt le sentiment qu’elles dérangent, qu’elles ralentissent le rythme, qu’elles font perdre du temps. Elles importunent par leurs questions, par leur demande d’accompagnement. Un sondages fait par le CREAI de PACA sur 271 cabinets médicaux a montré que seuls 4% font état d’une formation reçue par le personnel médical ou auxiliaire sur la prise en charge des personnes handicapées, et encore s’agit-il plus d’une information que d’une formation.

Absence d’information sur la contraception

En l’absence d’informations, ou comme certaines femmes handicapées ont des difficultés d’expression de leurs besoins, des choix extérieurs sont faits par l’entourage : la contraception n’est pas personnalisée mais souvent imposée, parfois de façon irréversible, sous prétexte d’entrée en institution à l’âge adulte. Les centres de planning familial ne sont pas toujours accessibles.

Déni de maternité

Les femmes handicapées se heurtent au manque d’information et aux préjugés des personnels de santé, en particulier concernant la grossesse et la maternité. Ainsi de nombreuses femmes handicapées sont dissuadées de devenir mères.

Propositions

  • Rendre accessibles locaux et matériels de soin : hôpitaux (des bâtiments et matériels mais également la traduction en langue des signes), cabinets médicaux, maternités et matériel gynécologique
  • Multiplier les informations à destination des femmes en situation de handicap, en particulier grâce à Internet, sur la santé, la prévention, la contraception, la grossesse, la maternité, l’IVG. Accompagner les femmes dans leur maternité.
  • une éducation à la sexualité et à la contraception pour les filles et les femmes handicapées alors qu’elles vivent toutes sortes d’abus
  • Développer la formation des personnels de santé aux besoins spécifiques dans les soins courants des femmes handicapées et des mères handicapées
  • Dans les institutions de personnes handicapées, informer sur la sexualité et la contraception. Former à l’égalité femmes-hommes les personnels encadrants. Veiller à la disponibilité de chambres ou appartements pour couples.

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