La 66ème session de la Commission sur le statut des femmes (CSW) de l’ONU a adopté en mars 2022 des Conclusions agréées sur le thème : « Changements climatiques, réduction des risques environnementaux et des risques de catastrophe : l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles au centre des solutions”.
Cette rencontre était particulièrement importante et les recommandations attendues, à la fois par les les mouvements féministes et les acteurs-trices du climat ; la Commission sur le statut des femmes de l’ONU a jusqu’à présent peu traité de l’enjeu du genre et du climat.
Extrait de l’Analyse succincte des conclusions CSW 66 par Adequations
La Commission sur le statut des femmes de l’ONU reconnait l’importance des liens entre égalité de genre et changements climatiques, à la fois du point de vue de l’impact de la crise climatique sur les droits des femmes et du point de vue de la participation et du rôle que peuvent jouer les femmes et groupes de la société civile dans les changements et alternatives pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C et à se préparer à l’adaptation aux impacts déjà en cours.
La crise Covid-19 et son impact disproportionné sur les femmes (notamment les violences et la précarisation économique) ainsi que le rôle de première ligne des femmes dans la réponse sociale, illustre l’importance de la prise en compte d’une approche genre dans la gestion des catastrophes (art. 28, 29).
Le texte reconnait « les contributions majeures des organisations de la société civile, en particulier des organisations de femmes, de jeunes femmes, de filles, de jeunes, des organisations locales et communautaires, des groupes ruraux, autochtones et féministes, des défenseuses des droits humains, des femmes journalistes et professionnelles des médias et des syndicats » et s’inquiète de « la diminution des financements, ainsi que la violence, le harcèlement, les représailles contre leurs membres et les menaces à leur intégrité physique » (art. 35).
art. 59. La Commission souligne que toutes les femmes et les filles en situation de handicap se heurtent à des difficultés particulières dans le contexte des changements climatiques, de la dégradation de l’environnement et des catastrophes, notamment la vulnérabilité plus élevée aux maladies et au stress thermique, les difficultés liées à la mobilité et l’exclusion sociale. Elle souligne également qu’il faut prendre des mesures pour faire tomber ces obstacles, favoriser la résilience physique, émotionnelle, psychosociale et financière des femmes et des filles et faire en sorte d’assurer le leadership et la participation pleine, égale et véritable de toutes les femmes dans la planification des interventions en cas d’urgence et d’évacuation, dans les interventions humanitaires d’urgence et dans les services de santé.