Relaxe d’Orelsan : Le sexisme constitue le terreau des violences machistes, le droit doit contribuer à le faire reculer.
« L’affaire Orelsan illustre une fois de plus que les propos, injures et discriminations sexistes bénéficient d’une tolérance sociale considérable. Pris séparément, ils ne sont pas analysés comme étant constitutifs d’un environnement sexiste – dans l’art, dans le milieu professionnel, au sein de la famille,…- aux conséquences tragiques. Or, ces comportements constituent le terreau des violences machistes à l’égard des femmes. Le droit et son application ne contribuent pas suffisamment à les combattre. Pour contribuer à faire avancer la réflexion, le HCE a entamé une étude juridique sur les rapports entre liberté d’expression, liberté de création et arsenal juridique pour lutter contre le sexisme, en partenariat avec les équipes de juristes du programme REGINE et de la clinique du droit EUCLID de l’Université Paris Ouest Nanterre.
Alors que l’agissement sexiste vient d’être introduit dans le Code du travail par la loi relative au dialogue social et à l’emploi et alors que la Belgique a adopté en 2014 une loi ambitieuse contre le sexisme, le Haut Conseil à l’Egalité souhaite que soit étudiée la possibilité d’une meilleure qualification du sexisme dans notre Code Pénal. «
Communiqué de presse du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes