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BILLET D’HUMEUR N°94  par Olivier Manceron, 20/08/23

« Mignonne, allons voir si la rose, qui ce matin avait éclose… » Monsieur de Ronsard avait de gros sabots. Elle a dû l’entendre venir de loin. L’histoire ne dit pas comment les 14 ans de la « mignonne » Cassandre ont réagi aux avances du « vieux » Pierre de 7 ans de plus qu’elle. A l’époque, on ne balançait pas les porcs et le consentement était affaire de fric et de rang. Mais l’argumentaire du poète, non content d’avoir traversé les siècles, fait toujours florès : « Tant qu’on peut, faut en profiter ! »

Les canicules grillent la planète et les catastrophes climatiques noient suffisamment de gens pour que les vivant.es ne se considèrent désormais que comme des survivant.es. Alors en attendant l’apocalypse, il faut s’en mettre plein la lampe à s’en crever la panse. La célèbre loi du plus fort ne mène qu’au profit, rapide, funeste et destructeur. Tant pis si après rien ne repousse « Ô vraiment marâtre Nature puisqu’une telle fleur ne dure que du matin jusques au soir. »

Les « tantquyena » partagent leurs apéros avec les « déjàçadepris » au camping des Flots Bleus. Les « téfoutus » s’enferment dans le noir des séries noires, portable éteint sur les odieuses jérémiades des « j’enpeuxplus ». Les « tuvascrever » s’enfuient dans les collines construire des bunkers et observent chaque étoile de leurs périscopes soupçonneux dans la crainte de l’ultime bombe dévastatrice.

A la spirale démoniaque des dérèglements climatiques, les braves gaillards qui nous gouvernent n’ont d’autres propositions que des guerres et des famines à rendre fous les peuples accablés et détruire plus vite encore ce qui reste de la Terre. La honte me submerge. J’en crains de croiser le regard de mon chien. « Cueillez, cueillez votre jeunesse… » Mais la seule façon de cueillir la vie, c’est de se battre contre la bêtise virile qui nous consume. Il ne suffira pas de cueillir l’instant, si on en a perdu le sens.

Courage ! Rejoignons les « fauxpaslâcher » et les « tantqu’yad’l’espoir ». Serrons les rangs ! Rien n’est encore perdu. Les grands de ce monde ont échoué. Leurs surenchères de matamores ne les ont poussés qu’à un grand suicide expiatoire dans lequel ils entraînent l’univers. Changeons ces hommes égarés et hagards par des femmes altruistes et novatrices. Le temps manque. Tentons en dernier recours de leur confier les manettes, de leur donner le pouvoir. Au sempiternel argument : « Mais si c’étaient les femmes qui avaient le pouvoir, ce serait la même chose ! » répondez qu’on n’a jamais essayé et qu’on n’a rien à perdre.

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