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BILLET D’HUMEUR N°71 par Olivier Manceron,  20/07/21.

J’aime les isthmes de Panama ou de Corinthe, mais je hais les horreurs que le suffixe «-isme » a provoquées. Je ne crains rien du parallélisme, du secourisme, du cyclisme ou du charisme, quoique déjà… mais je reste transi de stupeur devant ce que le capitalisme a fait au capital, à ses intérêts et principal, foi d’animal, ou devant la manière dont le communisme a détruit le sens commun des masses populaires.

Toutes les terreurs et les deuils de l’Histoire se sont empalées sur les pointes noires des «-ismes » : les schismes fratricides, les intégrismes sanglants, les nazismes, les racismes, les esclavagismes et le sournois et perpétuel sexisme. Nous savons aussi les ravages à l’échelle individuelle des rhumatismes inflammatoires, des anévrismes cérébraux, des paludismes, de l’alcoolisme et autre tabagisme. Les «-ismes » font toujours de la sale politique. Ils se lancent à la tête lors des télé-débats savamment désorganisés pour chauffer l’audimat.

Pourtant il y a un «-isme » que j’aime : le féminisme ! Mais combien voit-on de remarquables réalisatrices, d’excellentes autrices, de savantes journalistes, expérimentées en économie politique ou en stratégie militaire, expertes en immunologie ou en criminologie, s’offusquer devant l’étiquette honnie de féministe ? Les méchants machos du public, les gras du bide masculinistes et les beaux virils médiatiques se gaussent dans l’ombre. Elles ne sont jamais d’accord entre elles ! Et d’ailleurs, ne font-elles pas elles-mêmes leur autocensure ? Dans leur têtes brouillées, l’infâmant épithète les classe dans la catégorie des misandres et des mal baisées qui puent des pieds.

Moi, j’aime le féminisme. Il est le seul des «-ismes » qui a résisté à toutes les déviances, les salissures et les dénonciations à la kommandantur. Le féminisme est la dernière utopie vivante, qui ouvre grand les yeux des enfants, gonfle les cœurs des grand-mères et fait chanter en chœur les parents. Il donne de l’espoir, malgré les nuées noires qui roulent sur tous les horizons, pleines des incendies démesurés, des suffocantes pollutions et des vapeurs épaisses des gaz à effet de serre. Le féminisme propose la sortie de l’impasse. Il propose une société nouvelle fondée sur l’égalité entre les femmes et les hommes, sur une liberté individuelle qui ne commence qu’avec celles des autres, sur une fraternité qui se fond dans la sororité en une adelphité commune. Le féminisme est l’ultime chance de sortir de l’abominable injonction à la domination, qui fait l’inhumain de l’humanité et la précipite dans le néant. Moi, j’aime le féminisme.

Voir le poème d’olivier :  JE SUIS FEMINISTE.

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