Telle la plèbe de la Rome antique se retirant sur l’Aventin, nous voilà retirées à l’écart, drapées dans notre dignité blessée. Le STRASS, syndicat des proxénètes, se déclare défenseur des violences contre les femmes et protecteur incompris des « travailleuses du sexe ». Comme le loup sous la peau d’une agnelle, il va tenir le pavé de Paris, accepté par les organisatrices de #NousToutes pour la marche rose féministe du Samedi 24 Novembre.
Nous nous devons de ne pas cautionner quelque discours ou acte de violence que ce soit, lors de la journée internationale contre les violences faites aux femmes. La prostitution n’est pas une joyeuse gaudriole pour gros porc « en mal d’amûr ». C’est le viol consenti permanent de femmes martyres, preuve manifeste de la servitude sexuelle des femmes sous le joug masculin.
Les organisatrices de la marche des femmes ont voulu ratisser large pour faire nombre. Pourquoi se sont-elles arrêtées là ? Rajoutons les hommes-grues et autres escaladeurs d’édifice, les masculinistes fachos ou les intégristes barbus ! Les « masques blancs » vont se joindre au défilé pour rappeler les violences épouvantables que subissent les enfants, filles et garçons confondus.
Devrait-on ajouter aussi pour faire large leurs bourreaux pédo-agresseurs ? Dans la foule, ça ne se verrait pas… Nos voisines féministes espagnoles ont réussi l’année dernière à rassembler un million de femmes en colère dans les rues de Madrid. Ont-elles pour ce-faire comblé leurs rangs des escadrons de femmes prostituées que le monde libéral local fait « travailler » dans ses bordels légaux ?
La compromission aboutit à la complicité. Le laisser aller politicien ne mène qu’à la défaite lente mais inexorable de notre démocratie.
Femmes de France, debout, debout ! Levons-nous contre le martyre de nos sœurs, courageuses victimes des tueurs virils ! Cette année, nous comptons déjà au moins 107 féminicides, femmes mortes sous les coups de leurs bonhommes qui ne supportaient pas leur désir d’indépendance et de liberté. On ne compte plus les viols, agressions sexuelles, harcèlements de rue ou au travail, que la justice française oublie de punir dans le désir complice de conforter la présomption d’innocence des virils incriminés.
Et c’est sans compter toutes les violences qui ne remontent pas à la surface, que les femmes endurent sans broncher parce que si elles l’ouvrent, ce sera pire.
Alors on restera debout, fières, intransigeantes, réprimant la colère et on n’ira pas marcher. Mais on restera debout.