Le 25 novembre, à l’occasion de la journée pour l’élimination des violences à l’encontre des femmes, le Président Emmanuel Macron a lancé la Grande cause nationale de lutte contre les violences faites aux femmes .
Il a fait respecter une minute de silence à la mémoire des 128 femmes tuées par leur conjoint, compagnon ou ex en 2016.
Il a intégré dans son discours les thèmes et arguments des associations et militant.e.s pour les droits des femmes : en particulier la lutte contre les stéréotypes et la déconstruction de la domination masculine, cité Françoise Héritier. Il a affirmé sa volonté que « la honte change de camp » . Il s’est engagé pour un changement culturel, pour une société non sexiste, et annoncé un grand plan d’actions dont certaines mesures reprennent des demandes faites par les féministes.
- la création d’un délit d’outrage sexiste
- les délais de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs seront allongés de 20 à 30 ans
- l’âge du consentement sexuel sera fixé pour que des mineures ne puissent être jugées « consentantes » jusqu’à l’âge fixé : il préconise 15 ans
- une plate-forme pour un dépôt de plainte en ligne
- la création d’unités médicales spécialisées dans les psychotraumatismes, au sein des hôpitaux
- une vigilance sur les réseaux sociaux, la pornographie et le cyber-harcèlement : Emmanuel Macron souhaite que le CSA régule les contenus sur internet et les jeux vidéo dès 2018
- des plans de formation continue mis en place pour les enseignant.e.s et les cadres de l’Education nationale
- une campagne de sensibilisation
- une éducation à l’égalité : « il faut agir avant que nos enfants aient été éduqués selon des stéréotypes et des clichés ». « Cela commence dès la crèche ».
Mais il n’a pas parlé des violences que vivent les femmes handicapées !
Les moyens suivront-ils alors que les subventions aux associations sont réduites ?
En plus des 30 millions alloués au portefeuille de Marlène Schiappa, qui seront sanctuarisés pour tout le quinquennat, 420 millions d’euros seront consacrés à cette cause en 2018. Soit 23 millions de mieux qu’en 2017.
Mais cette augmentation est jugée trop faible par les associations compte-tenu du travail à effectuer sur le terrain.
Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir agira pour que l’Ecoute violences femmes handicapées bénéficie d’une augmentation des subventions afin d’augmenter son efficacité.