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Campagne de prévention du harcèlement sexuel au travail

Cette Campagne de prévention  est lancée le 6 février par le Défenseur des Droits .

FDFA s’est rendue au lancement le 6 février de la campagne de prévention du harcèlement sexuel au travail  par le Défenseur des Droits, Jacques Toubon,.

La connaissance du harcèlement sexuel (HS)

Deux compte rendus d’enquêtes menées en janvier 2014 révèlent qu’une femme sur cinq a été victime de HS au travail, en grande majorité lorsqu’elle est jeune, qu’elle a un emploi précaire et qu’elle vit seule. Les auteurs sont le patron ou le supérieur hiérarchique dans 40% des cas, le collègue ou le client dans les autres cas.

Un tiers des  victimes n’en parle pas et dans 94% des cas les auteurs ne sont pas sanctionnés, les plaintes étant classées sans suite.

Les HS portent gravement atteinte à la santé physique ou psychologique dans 33% des cas et entrainent un blocage de carrière dans 28% des cas.

Les sondés hommes et femmes estiment à 64% que les blagues à caractère sexuel sont fréquent es au travail mais pas graves et ne constituent pas du HS pour 52%.

C’est dans ce contexte que la campagne est lancée.

Elle vise à une meilleure définition du HS qui se distingue de la séduction, comme des violences sexuelles et du viol ou de la tentative. La loi prévoit 2 types de HS :

–    les propos ou comportements à connotation sexuelle non désirés et répétés.

–    une pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle.

Ces actes portent atteinte à la dignité et révèlent un comportement de domination.

La loi de 2012 est suffisante pour protéger les victimes et la jurisprudence s’améliore, puisqu’une décision très récente de la Cour de Cassation vient d’affirmer qu’un acte unique mais grave peut constituer le harcèlement (classiquement défini comme une répétition d’actes) ; le problème est ailleurs :

–    elles n’osent pas parler (de peur de représailles comme la perte de l’emploi)

–    encore moins porter plainte

–    les autorités de police puis les parquets peu sensibles au problème bâclent les enquêtes et classent sans suite

–    les employeur.e.s qui ont une obligation de prévention et de sécurité au travail, peu avertis ou réceptifs négligent l’enquête et la sanction des responsables.

Cette campagne  tend à libérer la parole des femmes victimes pour qu’elles cessent de se sentir responsables, d’une part, isolées, d’autre part, ce qui aura un impact favorable tant sur leur propre vécu de l’évènement que sur la suite des relations de travail (déplacement ou même licenciement de l’auteur).

C’est également à partir de là que la prévention dans les entreprises s’améliorera et que la justice s’emparera plus efficacement de la question.

Pour plus d’information notamment sur les interventions possibles du défenseur des droits: https://www.defenseurdesdroits.fr/

 

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