Femmes pour le Dire,
Femmes pour Agir

Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir,

Femmes handicapées, citoyennes avant tout !

Adhérez ! Faire un don

BILLET D’HUMEUR N°69 par Olivier Manceron, 20/05/21.

Ils ont le pouvoir, ils n’auront pas ma haine. Ils sont aux commandes de notre immense navire bleu ciel étincelant que révèlent, du hublot de sa navette, les photos de notre cosmonaute préféré.

Mais comment ne pas avoir l’impression qu’ils veulent détruire la Terre, sans souci pour ses milliards de passagers et de passagères ? Les colères climatiques se combinent aux crises sanitaires, les effondrements économiques aux putschs militaires et ces beaux messieurs restent nos maîtres incontestés.

Quelques dizaines de milliers de grands fortunés possèdent la planète. Neuf nouveaux ont accédé à ce club très fermé grâce à la pandémie du Covid. Avec le temps, ils paraissent tous interchangeables. Leurs politiques nous mènent toutes vers les mêmes catastrophes humanitaires, annoncées par les scientifiques du monde entier.

Comment ne pas maudire ces hommes, ces puissants qui nous conduisent à la faillite avec leurs pulsions de puissance ? Existe-t-il un complotisme « patriarcal » ? Sommes-nous, les hommes, tous coupables d’être leurs complices ?

Regardez cet adorable bébé rond, aux reflets d’albâtre ou d’ébène, goulument attaché au sourire de sa mère. Regardez ce petit amour, les boucles au soleil, qui interroge la mer de nuages que roule le ciel. Regardez ce jeune garçon, fier de sa souplesse, marcher le long du trottoir de nos villes, remplissant l’espace d’espoir. Regardez ce jeune homme, le visage lisse et le torse bombé, tâter l’air du temps, auréolé du regard des jeunes filles.

Sont-ils coupables d’être hommes ? Quelle malédiction les pousse à se faire les complices de l’enfer qui s’élabore en haut des immeubles de verre ? Sont-ils nés pour mourir à la guerre ? Qu’ont-ils à voir avec les meurtres, les viols et les tortures ? Ils ne seront jamais coupables peut-être, mais tous seront responsables de s’être tus, de n’avoir rien dit quand les maîtres de la folie du monde effondrait la terre sous leurs pieds.

J’aime les hommes quand ils chantent la vie, quand ils aiment les femmes heureuses, les enfants aux enfances préservées. Les autres, les puissants, les conquérants sanglants des glorieux empires, les législateurs avides d’abus de pouvoir, les faiseurs de lois du marché sont des impuissants de l’amour, des handicapés du bonheur, des destructeurs sans scrupule des vies des autres. Ils n’ont que ma colère ou mon mépris, jusqu’au jour où, désarmés par les bâtisseurs du nouveau monde, ils auront mon indifférence.

Aimeriez-vous apporter un commentaire ?

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Plan du site
Haut de page